Technologies innovantes

L’énergéticien polonais Polska Grupa Energetyczna (PGE) souhaite détenir l’ensemble des parts de la société de projet en charge du projet nucléaire de Patnow, financé par des fonds privés. PGE a signé à cet effet un accord qui fixe les conditions de rachat avec son partenaire ZE PAK. Des bruits courent désormais sur une fourniture du réacteur par Électricité de France (EDF).

La signature de l’accord-cadre relatif au Forum international Génération V (GIF), qui entrera en vigueur le 1^er mars 2025, permettra de poursuivre, sans interruption, la collaboration et les projets, une fois l’accord-cadre actuel arrivé à échéance.

Aux États-Unis, des groupements d’entreprises électriques ont déposé auprès du Département américain de l’énergie (DOE) des demandes de subvention pour des projets de déploiement de petits réacteurs modulaires (SMR) de génération III+. Ces financements devraient accélérer l’introduction de ce type de réacteurs dans le pays.

L’entreprise nucléaire estonienne Fermi Energia a déposé une demande relative au lancement d’une procédure de planification publique pour un petit réacteur modulaire (SMR) composé de deux tranches d’une puissance globale de 600 MW. Le lancement de la construction est prévu pour 2031.

Le projet «Inertial Fusion Energy (IFE) Targetry HUB für die DT-Trägheitsfusion» (IFE Targetry HUB), mené par le ministère allemand de la Formation et de la Recherche (BMBF), a été lancé le 20 décembre 2024. Il doit permettre d’étudier des technologies de base pour la fusion par confinement inertiel par laser.

Dans le cadre du projet Pulsar, un concept de système énergétique à radioisotopes fonctionnant avec du plutonium 238 (le RPS) et destiné aux missions sur la lune a été présenté.

Les besoins en électricité des centres de calcul montent en flèche en raison de la demande croissante de cloud computing, d’intelligence artificielle et d’autres applications très gourmandes en données. Certaines entreprises technologiques, surtout aux États-Unis, commencent donc à envisager de recourir à l’énergie nucléaire pour assurer à leurs centres de calcul une alimentation en électricité fiable et respectueuse de l’environnement.

Le Plasma Science and Fusion Technology Laboratory de l’Université de Séville a atteint une nouvelle étape importante avec son installation de fusion Smart (Small Aspect Ratio Tokamak): le tokamak a généré son premier plasma.

Les réacteurs de génération IV promettent une nouvelle ère technologique caractérisée par une plus grande sûreté des installations, une utilisation plus efficace des ressources et la réduction des déchets radioactifs. Grâce à leur conception innovante et à leurs systèmes de sûreté passifs, ils pourraient permettre de surmonter les défis posés à l’énergie nucléaire de demain. Ces réacteurs offrent en outre des possibilités d’utilisation flexibles, allant de la production d’électricité à celle de chaleur industrielle, et devraient pouvoir être mis sur le marché à partir du début des années 2030. Natalia Amosova d’Apollo+ fait le point sur cette nouvelle technologie.

Le Français Xavier Ursat a été nommé président de l’organisation faîtière des forums atomiques européens, Nucleareurope (anciennement Foratom). Son mandat a commencé le 1er janvier 2025 et dure deux ans.

Sur le site de la centrale Virgil C. Summer dans les environs de Jenkinsville (Caroline du Sud), la construction des tranches 2 et 3 de type AP1000 (Westinghouse) a été interrompue en 2017. Face à l’augmentation de la demande d’électricité liée aux applications d’intelligence artificielle, Santee Cooper, le fournisseur d’électricité propriétaire de l’installation, lance un appel aux entreprises susceptibles d’achever la construction de ces deux tranches (ou de l’une d’elles) ou désireuses d’exploiter l’infrastructure existante à d’autres fins.

TerraPower, fabricant sur du réacteur au sodium, a signé une déclaration d’intention avec Sabey Data Centers (SDC), développeur, propriétaire et exploitant de centres de données. Les deux entreprises souhaitent étudier, dans le cadre d’une collaboration stratégique, le recours aux réacteurs refroidis au sodium pour alimenter les centres de données actuels et futurs de SDC.

Multiplier par trois la capacité nucléaire mondiale d’ici à 2050 ne constitue pas seulement un enjeu technique mais le défi consiste surtout à couvrir le besoin croissant en énergie tout en poursuivant les objectifs de décarbonation. Le podium de discussion sur le thème «Road to Tripling Nuclear Capacity», organisé dans le cadre du Forum économique mondial, à Davos, a clairement mis en avant le rôle central que doit jouer l'énergie nucléaire dans le cadre de la transformation du secteur énergétique.

Le consortium Neurone, un groupe de travail de l’autorité britannique de l’énergie atomique (United Kingdom Atomic Energy Authority, UKAEA), a fait la démonstration en Grande-Bretagne de la production à l’échelle industrielle d’un acier capable de résister à la fusion nucléaire. Un exploit qui permet de réduire sensiblement les coûts de production de l’acier haute température de qualité fusion et d’améliorer potentiellement l’efficacité des futures centrales à fusion.

Westinghouse Electric Company a été chargée par la Nasa et le Département américain de l’énergie (DOE) de poursuivre le développement d’un microréacteur spatial dans le cadre de la deuxième phase du projet «Fission Surface Power» (FSP).