Utilisation de Mox retardée au Japon
Le Gouverneur de la Province japonaise de Fukushima a admis formellement que son gouvernement n'autorisera pas l'utilisation de combustible Mox dans la centrale nucléaire de Fukushima I-3.
L'utilisation des assemblages combustibles déjà livrés et pour lesquels toutes les autres autorisations ont été délivrées, utilisation prévue initialement pour l'année 2000, a été retardée suite à l'accident de criticité de Tokai-mura et aux irrégularités dans l'assurance qualité constatées lors de la fabrication de Mox par BNFL, en Grande-Bretagne. Les assemblages combustibles Mox de Fukushima proviennent toutefois de Belgonucléaire et ne sont pas concernés par ces irrégularités.
L'attitude du gouvernement de la Province vis-à-vis de la Tepco, la société exploitante, s'est durcie à la suite de l'intention de celle-ci de geler pendant trois à cinq ans, face à la demande insuffisante en électricité, le programme d'expansion de centrales thermiques. Ce gel touche également la centrale fossile d'Hirono dans la même Province, où la construction d'une unité supplémentaire est abandonnée. Selon le Gouverneur, ceci a des retombées négatives sur le développement de la région et porte sérieusement atteinte aux rapports entre l'entreprise et la population locale.
Bien que Tepco s'efforce toujours de gagner la compréhension du gouvernement et de la population pour le programme Mox, le chargement de Mox lors du renouvellement de combustible prévu pour ce mois d'avril est devenu improbable. Ceci concerne non seulement Fukushima mais aussi Kashiwazaki 3, centrale pour laquelle le Gouverneur compétent a accordé à Tepco l'autorisation d'utiliser du Mox pour autant que ceci ne soit pas une première au Japon.
Source
M.E./C.P. d'après NucNet du 28 février 2001