USA: la TVA réexamine ses projets de construction à Bellefonte
La Tennessee Valley Authority (TVA) a l’intention de réexaminer son projet de construire deux tranches nucléaires sur le site de Bellefonte, dans l’Alabama. L’électricien américain va lancer une étude complémentaire d’impact environnemental qui prend en considération d’autres variantes.
L’étude complémentaire d’impact environnemental (Supplemental Environmental Impact Statement, SEIS) analysera trois alternatives: achèvement de l’une des deux centrales nucléaires encore en construction sur le site de Bellefonte; construction et exploitation d’un nouveau réacteur du type AP1000; renoncement à l’exploitation d’une centrale nucléaire sur ce site. La SEIS, qui devrait être achevée dans le courant de l’année prochaine, permettra à la direction de prendre une décision définitive pour ou contre une centrale nucléaire à Bellefonte.
Le consortium regroupant NuStart Energy et la TVA avait présenté le 30 octobre 2007 à la Commission américaine de la réglementation nucléaire NRC une demande de licence combinée de construction et d’exploitation (Combined License, COL) pour deux AP1000 sur le site de Bellefonte. Le consortium avait souligné alors que cette demande ne signifiait en aucun cas que la décision de construction avait été prise.
Construction de Bellefonte 1 et 2 suspendue en 1988
L’autorité américaine compétente de l’époque avait accordé en 1974 les permis de construire deux réacteurs (1200 MW, PWR) sur le site de Bellefonte. La construction des tranches 1 et 2 fut lancée le 1er septembre 1974, mais fut interrompue en 1988 par manque de moyens financiers, et les autorisations de construction furent ajournées. La tranche 1 était alors construite à 88%, et la tranche 2 à 58%. La TVA a fait annuler les permis de construire en 2005 afin de simplifier l’examen d’autres possibilités d’utilisation du site.
La TVA a demandé en août 2009 la remise en vigueur des autorisations de construire de Bellefonte 1 et 2, l’entreprise ressentant une certaine inquiétude quant à la disponibilité des composants nécessaires pour les réacteurs AP1000 des tranches 3 et 4. La remise en vigueur des autorisations lui permettrait d’examiner la faisabilité technique et économique de l’achèvement des tranches 1 et 2, précise la TVA, en ajoutant qu’elle s’efforce en ce moment de faire passer les permis de construction au niveau des «décisions ajournées». La demande COL présentée pour les tranches 3 et 4 est toujours en cours d’examen auprès de la NRC, ajoute la TVA.
Source
D.S./C.P. d’après un communiqué de presse de la TVA du 7 août et World Nuclear News du 10 août 2009