Un rapport de l’AEN sur les avancées, les enseignements et les défis après Fukushima
L’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) voit dans les «erreurs structurelles» de la gestion nucléaire la cause principale de l'accident de réacteur de Fukushima-Daiichi, survenu il y a dix ans. Celles-ci auraient conduit à une perte de la confiance de la population et à des doutes vis-à-vis de l’industrie nucléaire dans d'autres parties du monde, indique le rapport actualité de l’AEN.
Le rapport «Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant Accident, Ten Years On Flagship – Progress, Lessons and Challenges» de l’AEN étudie les avancées, les enseignements et les défis associés à l’accident survenu il y a dix ans. On peut y lire qu’il est essentiel de bien comprendre que l'accident résulte d'une défaillance du système dans sa globalité et n’est pas seulement imputable à un ou plusieurs composants. L’AEN évalue positivement la réforme réglementaire au Japon en termes de transparence, d’ouverture et d’indépendance, ainsi que la création de l’autorité de sûreté nucléaire (NRA) en 2012. Les améliorations apportées aux installations afin de mieux lutter contre les phénomènes naturels tels que les tsunamis, et les améliorations de la sécurité afin de rendre possible le refroidissement du cœur et l'approvisionnement de secours en cas de panne d’électricité ont été mises en œuvre avec succès.
Toutefois, l’AEN indique aussi dans son rapport: «En accord avec les principes de la NRA et conformément à une culture de l’amélioration continue, la NRA pourrait utiliser les possibilités destinées à continuer à améliorer son interaction avec les exploitants tout en garantissant son indépendance et son intégrité.» Le rapport conclut que le Japon pourrait élargir ses connaissances et sa compréhension d’une approche de sécurité systématique. Il doit déployer davantage d’efforts pour développer et institutionnaliser un système de sécurité qui offrira un niveau de protection suffisant et qui impliquera l’industrie, les autorités de surveillance, et les groupes intéressés.
Source
M.A./C.B. d’après NucNet du 3 mars 2021
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