Un hub de calcul haute performance pour maîtriser l'énergie de fusion à l’EPFL
L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EFFL) accueillera un hub européen de calcul à haute performance appliqué à la fusion. Une équipe de recherche interdisciplinaire, emmenée par le Swiss Plasma Center, sera déployée sur tout le campus.
EUROfusion, le consortium européen dédié à l’énergie de fusion, vient d’attribuer un projet de calcul à haute performance à l’EPFL. Ce centre sera conduit par le Swiss Plasma Center, des scientifiques de l’institut de mathématiques, du Scientific IT & Application Support (SCITAS), du Swiss Data Science center, et du laboratoire de muséologie expérimentale. Ces experts offriront un soutien scientifique et technique en calcul très puissant, mené sur des superordinateurs, aux chercheurs européens actifs dans le domaine de la fusion.
Faire évoluer les codes scientifiques
«Nous essayons de travailler de manière dite évolutive. Quelles que soient les ressources de calcul mises à notre disposition dans le futur, nous devons être capables d’en tirer parti. Le travail du hub consistera à préparer les codes actuels pour que les chercheurs puissent utiliser les ressources des nouvelles générations de supercalculateurs.», affirme Gilles Fourestey, directeur opérationnel du futur hub.
Visualisations en temps réel
Le hub profitera aussi d’un pôle de compétences inédit sis à l’EPFL: la visualisation 3D des données complètes en recourant à des technologies du laboratoire de muséologie expérimentale, dirigé par la professeure Sarah Kenderdine. Pour pouvoir mieux se représenter les données hautement complexes auxquelles ils sont confrontés, les chercheurs du laboratoire de Mme Kenderdine auront accès à des techniques de réalité augmentée immersive et à des représentations 3D très poussées, grâce à l’expertise et au matériel de pointe.
Le but est de pouvoir visualiser les résultats des simulations et, in fine, de pouvoir intervenir dessus en temps réel. «Le concept consiste à importer les flux de données live du Swiss Plasma Center dans les grands systèmes dont nous disposons. Ce procédé permettra à plusieurs chercheurs de se réunir au sein d’un grand espace de visualisation. L’émergence de ce type de 3D en temps réel est en plein boom, avec un grand champ de possibilités. Il nous faudra réfléchir ensemble à la meilleure façon de construire ces univers.», souligne Sarah Kenderdine.projet de hub démarrera le 1er juillet 2021 et durera jusqu’en 2025. Mais de l’avis général des scientifiques, il a le potentiel de devenir pérenne sur le campus de l’EPFL. «En tout cas, je m’engagerai personnellement à ce que cet effort multidisciplinaire se poursuive au-delà du programme-cadre européen», conclut Ambrogio Fasoli, directeur du SPC.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de l’EPFL du 23 mars 2021