SuisseEnergie prend le relais d'Energie 2000
"SuisseEnergie", le nouveau programme de politique énergétique qui succède à Energie 2000, a été lancé le 30 janvier.
Le président de la Confédération, M. Moritz Leuenberger, a souligné le rôle déterminant de SuisseEnergie pour la maîtrise de l'énergie dans le sens du développement durable. Ce programme bénéficie du soutien de la Confédération, des cantons, des communes, de l'économie et des organisations écologistes.
SuisseEnergie vise une utilisation la plus large possible des techniques ayant un bon rendement énergétique et le recours aux énergies renouvelables, ce dont le secteur économique devrait également profiter. La sécurité d'approvisionnement de la Suisse s'en trouvera renforcée, a souligné le président de la Confédération: étant donné que les marchés vont s'ouvrir et vu la dépendance excessive de notre pays à l'égard du pétrole, cet aspect revêt la plus grande importance.
Comme l'a déclaré M. Leuenberger, il ne suffira pas de poursuivre le programme Energie 2000 pour assurer un approvisionnement énergétique durable. Car des conditions de statu quo (loi sur l'énergie et mesures volontaires selon Energie 2000) permettront au mieux de stabiliser les émissions de CO2, mais non d'en réduire le volume comme l'exige la loi. Or la Suisse s'est engagée à diminuer ses émissions de CO2 de 10 % par rapport à 1990, cela d'ici à 2010. Des mesures supplémentaires seront nécessaires pour y parvenir.
Il faut en premier lieu augmenter l'impact des mesures volontaires, estime M. Leuenberger. Les agences dont l'intervention est prévue dans les lois sur l'énergie et sur le CO2 devraient s'y engager. Une démarche commune et certains principes dans ce sens ont déjà été fixés par le Detec (Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication) et par l'Agence de l'énergie pour l'économie (AEnEC). Ainsi les conventions pour la mise en œuvre de la loi sur le CO2 ne devraient pas entraver la croissance des branches impliquées. Quant aux branches et entreprises qui atteindront les objectifs fixés, ladite loi prévoit de les exonérer d'une taxe potentielle sur le CO2.
Des bilans annuels permettront au Conseil fédéral de décider si de nouvelles mesures doivent être prises. On peut envisager des prescriptions sur la consommation des appareils et des véhicules motorisés ainsi que (à partir de 2004 au plus tôt), une taxe sur le CO2. Celle-ci sera d'autant plus modeste que les mesures volontaires et les prescriptions auront déployé leurs effets, a conclu le président de la Confédération. Les cantons concentrent quant à eux leurs efforts sur la consommation d'énergie dans les bâtiments.
Source
H.R./C.P. d'après un communiqué de presse du Detec du 30 janvier 2001