Sommet sur l’énergie nucléaire 2024: des dirigeants politiques du monde entier s’engagent à exploiter pleinement le potentiel offert par l’énergie nucléaire
Dans le cadre du premier Sommet sur l’énergie nucléaire, organisé à Bruxelles, des chefs d’État et de gouvernement du monde entier ont réaffirmé leur engagement en faveur de l’énergie nucléaire en tant que composante essentielle de la lutte contre les changements climatiques et d’un avenir énergétique durable. Dans leur déclaration, ils ont fait part de leur volonté d’exploiter pleinement le potentiel offert par l’énergie nucléaire, notamment d’encourager l’accès à des financements attractifs pour des projets d’agrandissement de centrales nucléaires existantes ou de construction de nouvelles centrales, mais aussi de développement de technologies de réacteur avancées.
Le 21 mars, le tout premier Sommet sur l’énergie nucléaire s’est tenu à Bruxelles. Il rassemblait des chefs d’État et de gouvernement venus du monde entier qui ont abordé l’avenir de l’énergie nucléaire et réaffirmé leur engagement en faveur de cette technologie décisive dans la lutte contre les changements climatiques. Les participants ont qualifié l’énergie nucléaire de source d’électricité fiable et pauvre en émission. Selon eux, celle-ci est essentielle pour mettre en œuvre un mix énergétique équilibré et soutenir la transformation verte.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a estimé que le tabou nucléaire n’existait plus, et a plaidé en faveur d’une amélioration du financement par les marchés afin de faciliter l’accès à l’énergie nucléaire au niveau mondial. M. Grossi a souligné notamment l’importance de l’énergie nucléaire pour accélérer la transformation verte, qui a tendance à s’essouffler en raison de la lenteur des progrès et de la lassitude croissante.
La déclaration adoptée en marge du sommet souligne l’engagement fort des 32 chefs d’État et de gouvernement pour l’énergie nucléaire afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de garantir la sécurité de l’approvisionnement, et d’encourager le développement durable. Ils se sont dits prêts à prolonger la durée de vie des réacteurs actuels, à soutenir la construction de nouvelles centrales, et à promouvoir l’utilisation à court terme de technologies de réacteur avancées, y compris des petits réacteurs modulaires (SMR).
Les participants au sommet ont insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration réglementaire afin de rendre possible le déploiement de technologies de réacteur avancées, et ont plaidé en faveur d’investissements au niveau mondial pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Des mesures concrètes de soutien à l’énergie nucléaire ont été évoquées, notamment des financements publics et privés, des garanties pour les bailleurs de fonds de tiers et de fonds propres, et des règles de répartition des recettes et des risques liés aux coûts.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié l’énergie nucléaire de technologie prometteuse et a mentionné une «course» au développement et à la mise sur le marché de ces technologies. De son côté, le groupe industriel nucleareurope a sollicité davantage de clarté concernant les mécanismes de financement et d’investissement, et a rappelé l’importance de considérer les investissements dans l’énergie nucléaire comme durables.
Le Sommet sur l’énergie nucléaire 2024 est un moment clé pour la politique énergétique mondiale et la protection du climat, et il reconnaît clairement le recours à l’énergie nucléaire comme faisant partie intégrante de la solution pour un avenir énergétique propre, sûr et durable.
Source
A.D./C.B. d’après NucNet du 21 mars 2024