Radioactivité de l'environnement et doses de rayonnement en Suisse en 1998
La population suisse n'a été soumise en 1998 à aucune exposition inadmissible aux rayonnements ionisants d'origine artificielle et naturelle, indique le rapport annuel de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur la radioactivité de l'environnement et les doses de rayonnement.
En revanche, le radon a provoqué des expositions accrues dans près de 1% des maisons examinées. Des mesures d'assainissement sont en cours. On signale également le cas d'un hôpital dont les rejets dans les eaux usées ont dépassé les valeurs limites pour les rejets de radioactivité. Les valeurs limites concernant l'impact sur l'environnement n'ont toutefois pas été dépassées.
L'exposition annuelle moyenne de la population aux rayonnements ionisants est principalement d'origine naturelle. Les centrales nucléaires y contribuent pour moins de 1%. On constate des différences régionales dans les concentrations des radionucléides, aussi bien naturels qu'artificiels, dans le sol, l'herbe et le lait. S'agissant des radionucléides naturels, ces différences sont liées à la géologie, alors qu'en ce qui concerne les radionucléides artificiels, elles sont dues à la disparité des retombées des essais atmosphériques et de l'accident de Tchernobyl. Comme les années passées, les concentrations les plus élevées de césium 137 ont été mesurées en Suisse méridionale. Au total, l'exposition moyenne de la population s'élève à environ 4 millisieverts par an, répartie ainsi: radon dans les maisons 1,6 millisievert, exposition naturelle 1,2 millisievert, applications médicales environ 1 millisievert, toutes autres expositions artificielles 0,2 millisievert, ces dernières provenant des centrales nucléaires, de l'utilisation de radionucléides en médecine, dans la recherche et dans la technique, ainsi que des répercussions de l'accident de Tchernobyl et des essais d'armes nucléaires.
La surveillance de la radioactivité de l'environnement vise à ce que la population ne soit pas exposée à des doses inadmissibles de rayonnements d'origine artificielle ou naturelle. Les valeurs limites d'émissions et de doses sont fixées dans l'ordonnance sur la radioprotection et dans celle sur les substances étrangères et les composants. Le programme de surveillance porte sur la radioactivité dans l'air, les précipitations, les végétaux et le sol, le milieu aquatique et les denrées alimentaires. Il comprend également des mesures de la radioactivité dans le corps humain ainsi que des campagnes radon dans les maisons.
Source
M.S./C.P. d'après un communiqué de presse de l'OFSP du 8 décembre 1999