Poursuite des études radioécologiques autour de La Hague
L'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) a été chargé par le ministère de l'environnement et par le secrétariat d'Etat à la santé de poursuivre les travaux du "Groupe Radioécologie Nord-Cotentin".
Ces travaux menés de 1997 à 1999 sous la direction d'Annie Sugier, de l'IPSN, avaient pour principale mission de réaliser une étude épidémiologique pour estimer le risque de leucémie encouru par les jeunes jusqu'à 24 ans dans la région entourant de l'usine de retraitement de La Hague. Dans son rapport final, le groupe était parvenu à la conclusion qu'il n'existait pas de rapport statistiquement significatif entre les activités industrielles et la fréquence de la maladie dans la région étudiée. Dans le cadre de sa nouvelle mission, le groupe va maintenant, toujours sous la direction d'Annie Sugier, réaliser une analyse de sensibilité et d'incertitude portant sur les paramètres principaux de l'estimation du risque de leucémie. Il comparera également systématiquement ses travaux avec ceux du comité d'experts britannique Comare (Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment) qui, il y a un dizaine d'années, avait conduit une analyse similaire dans la région entourant l'usine de retraitement de Sellafield et n'a trouvé lui non plus aucun lien entre la radioactivité environnementale (naturelle et provoquée par l'homme) et l'occurrence de leucémies chez les jeunes. Le Groupe Radioécologie Nord-Cotentin a enfin été chargé d'élargir sa composition afin d'étudier l'impact environnemental et sanitaire dû aux rejets chimiques des installations nucléaires du Nord-Cotentin.
Source
P.B./C.P. d'après un communiqué de presse de l'IPSN du 28 juillet 2000