Perspectives énergétiques de la FPE: priorité au remplacement des centrales nucléaires existantes
Lors de son assemblée d'automne du 10 septembre 2004 à Däniken, la Fédération des représentations du personnel de l'économie électrique suisse (FPE) a présenté à ses délégués les résultats du grand sondage sur les perspectives énergétiques à long terme qu'elle a effectué parmi les collaborateurs de la branche.
Selon ce sondage, 80% des sondés qualifient de bon à très bon le mix actuel de production d'électricité, 90% partageant cette opinion à propos de la sécurité de l'approvisionnement.
Dans le cadre des perspectives énergétiques à l'horizon 2035, le remplacement des capacités nucléaires en voie d'extinction fait l'objet d'une controverse parmi les sondés, avec toutefois une nette préférence: presque la moitié des sondés (46%) considère que de nouvelles centrales nucléaires constituent une solution de remplacement de première priorité. Un tiers accorde respectivement la première et la deuxième priorité à l'extension de la force hydraulique. Les centrales électriques à combustible fossile (pétrole, gaz et charbon), solution la plus simple à réaliser sur le plan technique, sont par principe rejetées par les personnes interrogées, qui les considèrent comme une solution de secours seulement.
Le sondage donne une autre image en ce qui concerne les chances de réalisation des solutions de remplacement: un tiers seulement des sondés croit que l'énergie nucléaire a ici réellement une chance. L'extension de la force hydraulique et l'amélioration de l'efficacité énergétique viennent nettement avant. Les énergies alternatives et les agents énergétiques fossiles sont considérés majoritairement comme des solutions irréalistes.
Pour ce qui est des tâches majeures que devra assumer l'économie électrique dans l'avenir, la sécurité d'approvisionnement vient très nettement en tête. Une importance plus ou moins égale (deuxième et troisième priorité) est accordée à des prix supportables sur les plans économique et social ainsi qu'à une production d'électricité indépendante de l'étranger. L'importation d'électricité pour couvrir les besoins nationaux est considérée majoritairement comme une solution critique et n'est approuvée expressément que par 6% seulement des personnes interrogées. Deux tiers sont d'avis que les importations d'électricité ne devraient pas dépasser 10% des besoins nationaux. Seulement 9% estiment que la politique fait suffisamment pour garantir vraiment l'approvisionnement électrique en Suisse. Plus de 60% constatent un engagement trop faible de la politique.
Source
D.S./C.P. d'après un communiqué de la FPE du 10 septembre 2004