Nouvel accord d’échange d’information entre Prague et Vienne

L’échange d’information entre l’Autriche et la République tchèque sur des questions de sûreté nucléaire devrait s’améliorer. Un accord diplomatique correspondant a été signé le 20 décembre 2007 entre le ministre chèque des affaires étrangères Karel Schwarzenberg et l’Ambassadeur de l’Autriche à Prague, Mme Margo Klestil-Löffler.

13 janv. 2008

Prague et Vienne ont décidé d'améliorer leur échange bilatéral d'information sur des questions relevant de la sûreté nucléaire. Karel Schwarzenberg et Margo Klestil-Löffler ont signé un protocole diplomatique correspondant à la veille de l'ouverture totale des frontières entre les deux pays - soit le 20 décembre 2007. Ce protocole réévalue l'accord bilatéral d'information sur des questions de sûreté nucléaire et de radioprotection qui avait été conclu en son temps entre la République socialiste tchèque et la République d'Autriche. Selon Karel Schwarzenberg, le protocole constitue la base juridique de «consultations approfondies dans certains cas». L'échange d'information en cas d'événement important dans des installations nucléaires s'en trouve nettement améliorée, de même que la sécurité des habitants des deux pays, précise le ministre.

Signe de détente

L'accord et la signature du protocole présentent surtout une importance politique. Depuis l'abandon de l'énergie nucléaire par l'Autriche après la votation populaire du 5 novembre 1978, les organisations antinucléaires autrichiennes ont mené régulièrement des tentatives pour que tous les pays voisins fassent de même. Elles bénéficiaient ici du soutien tacite ou même actif des autorités et des milieux politiques, ceci alors que seule une minorité de la population autrichienne était favorable à leurs objectifs. Les centrales nucléaires tchèques de Dukovany et de Temelin se trouvent à 34 et à 56 km seulement de la frontière autrichienne: elles constituaient donc une cible privilégiée pour les antinucléaires. C'est ainsi que des manifestants autrichiens ont bloqué régulièrement les passages aux frontières. Certains milieux politiques autrichiens se sont également engagés en faveur d'un véto contre l'adhésion de la République tchèque à l'UE dans le but de bloquer la mise en service de Temelin jusqu'à ce que l'UE intervienne et contribue à l'achèvement du «processus de Melk». Depuis cette date, les manifestations de protestation se sont calmées au fur et à mesure que les plans d'extension de Temelin étaient divulgués. La signature de nouvel accord d'information doit être comprise comme le signe d'une nouvelle détente et d'un retour aux réalités.

Source

P.B./C.P.d’après un communiqué de presse du ministère des affaires étrangères de la République tchèque du 20 décembre 2007

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