Nouveau calendrier Iter: la phase initiale d’exploitation est prévue pour 2035

Le réacteur thermonucléaire expérimental Iter est en construction depuis 2010 au centre de recherche de Cadarache, dans le sud de la France. Plus de trente nations sont engagées dans ce projet international de fusion nucléaire. En novembre 2022, des défauts ont été identifiés sur deux types de pièces essentielles au fonctionnement du tokamak (enceinte de confinement du plasma): d’une part une fissuration par corrosion au niveau des tubes soudés sur les écrans thermiques, d’autre part des écarts dans les dimensions nominales, qui ont entraîné des non-conformités dans les dimensions de l’enveloppe extérieure de trois secteurs de la chambre à vide. Les opérations de réparation nécessaires retardent d’autant les opérations de montage. Compte tenu de ces retards, qui viennent s’ajouter à ceux intervenus durant la pandémie de Covid-19, le calendrier initial (premier plasma en 2025 et expériences de fusion deutérium-deutérium en 2035) ne pourra être tenu.

Lors de sa réunion du 20 juin, Iter Organization, «avec le soutien des Agences domestiques, a soumis au Conseil, pour examen, la feuille de route actualisée». Les détails de cette feuille de route et le nouveau calendrier seront présentés début juillet par le directeur général d’Iter. «Ces propositions conduisent à une phase initiale d’opérations scientifiquement et techniquement robuste, avec des expériences de fusion deutérium-deutérium dès 2035, suivies d’opérations à pleine intensité pour le système magnétique et le courant plasma», a indiqué Iter Organization. Ces opérations ouvriront la voie à la production de plasmas deutérium-tritium auto-entretenus. Afin de gagner du temps et d’éviter des retards supplémentaires, certaines phases de montage seront combinées et les composants contrôlés en amont de manière plus intensive.