Niger: suspension de l’attribution de nouvelles licences minières – les mines d’uranium ne sont pas concernées

Le Niger, en Afrique de l’Ouest (à ne pas confondre avec son voisin le Nigéria), possède des ressources naturelles précieuses telles que l’or et l’uranium. D’après le dernier «Red Book» publié par l’Agence de l’énergie nucléaire (AEN) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il était le 6^e plus gros producteur d’uranium au monde en 2020 avec une part de 6%.

Début janvier 2024, près de 1400 kg de lingots d’or d’une valeur estimée à plus de 60 milliards de francs CFA (CHF 85,5 mio.) ont été saisis à l’aéroport d’Addis-Abeba, en Éthiopie. La marchandise était en transit du Niger vers les Émirats arabes unis sans documents officiels. D’après plusieurs ONG, des quantités importantes d’or sortent du pays sans avoir été déclarées, ce qui prive le gouvernement militaire nigérien de revenus considérables.

Quelques jours après la découverte de l’exportation illégale d’or, le ministère nigérien des Mines a annoncé qu’il suspendait temporairement l’octroi de nouvelles licences d’exploitation minière ainsi que des dernières délivrées. Il s’agit là de la première étape d’un examen du secteur minier destiné à augmenter les recettes de l’État. «Nous essayons de comprendre qui détient les licences minières et quelles réformes doivent être menées afin que l’État puisse augmenter ses bénéfices», a déclaré Fatimata Korgom, secrétaire générale adjointe du ministère des mines. Le gouvernement cherche à maximiser les avantages offerts par la richesse du pays en minéraux pour le développement national. Au Niger, quelque 116 licences d’exploration ont été octroyées entre 2015 et 2020.

L’exploitation des mines d’uranium n’est pas concernée
Global Atomic, une entreprise canadienne qui exploite des mines d’uranium dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a précisé que l’interdiction de remettre de nouvelles licences minières concernait les petits orpailleurs. «Cette annonce ne concerne ni la filiale de Global Atomic SOMIDA, qui exploite la mine Dasa, ni d’autres mines ou projets de développement du secteur minier nigérien. Comme nous l’avons déjà annoncé à l'époque, le permis d’exploitation de la mine de Dasa a été délivré fin 2020 conformément à la législation nigérienne, et n’est pas en attente d’un examen», a déclaré Global Atomic.