Mises hors service: l'UE augmente ses contributions à la Bulgarie, à la Lituanie et à la Slovaquie
La Commission européenne veut subventionner par une rallonge de 500 millions d'euros (CHF 617 millions) la mise hors service des centrales nucléaires bulgares, lituaniennes et slovaques dotées d'anciens réacteurs soviétiques.
Par le soutien qu'elle propose, la Commission européenne vise à garantir l'état irréversible des centrales nucléaires de Koslodui 1 à 4, d'Ignalina 1 et 2 et de Bohunice 1 et 2 et à éliminer ainsi les sources principales de risques radiologiques. La proposition est la suivante: d'ici à 2020, 185 millions supplémentaires à la Bulgarie, d'ici à 2017, 210 millions d'euros en plus à la Lituanie, et 105 millions à la Slovaquie. Mais avant de toucher ces fonds, les trois pays devront encore remplir certaines conditions. Ils doivent, en premier lieu, respecter les prescriptions de l'UE en matière de sûreté nucléaire et d'évacuation des déchets radioactifs; il leur faut ensuite créer un cadre juridique pour le provisionnement ponctuel des fonds nationaux devant couvrir les frais résiduels; enfin, il leur est demandé de soumettre à la Commission de l'UE des projets de mise hors service détaillés et actualisés.
Un total de 3,5 milliards d'euros pour les trois pays
Avant d'adhérer à l'UE, la Bulgarie, la Lituanie et la Slovaquie s'étaient engagées à arrêter les centrales de Koslodui 1 à 4, d'Ignalina 1 et 2 et de Bohunice 1 et 2, ce qu'elles ont fait dans les délais impartis. L'Europe a promis en contrepartie d'accorder un soutien financier pour la désaffectation des installations. L'actuel montant de 500 millions d'euros complète les sommes déjà consenties. Les fonds d'affectation spéciale prévus jusqu'à maintennt par l'UE à fin 2013 en faveur des trois pays membres se chiffrent à 2847,8 millions d'euros au total (EUR 867,8 mio. pour la Bulgarie, EUR 1367 mio. pour la Lituanie et EUR 613 mio. pour la Slovaquie).
La Lituanie veut plus
Andrius Kubilius, Premier ministre lituanien, ne s'est pas montré satisfait des contributions proposées par l'UE pour la mise hors service d'Ignalina 1 et 2. Selon un communiqué du gouvernement lituanien, l'arrêt de ces tranches résulte uniquement d'une injonction de l'Europe. Il s'ensuit une charge extraordinaire pour la Lituanie, disproportionnée par rapport à la puissance économique du pays. Kubilius a donc l'intention de renégocier avec l'UE un soutien financier adéquat.
Source
D.S./P.V. d'après des communiqués de presse de la Commission européenne et du gouvernement de la République de Lituanie du 24 novembre 2011
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