Ministre britannique de l'énergie: des constructions neuves en bonne voie

Chris Huhne a laissé entendre sur les antennes de BBC Radio 4 que les investisseurs avaient émis des signaux clairs en matière d'engagement dans l'énergie nucléaire. Il a également rappelé qu'une majorité parlementaire ne se dégagera au Parlement en faveur de l'énergie nucléaire qu'à la condition «que l'énergie nucléaire ne fasse l'objet d'aucune subvention de la part de l'Etat». «Je pense que les investisseurs sont en marche et que nous pourrons disposer d'un nouveau parc de centrales nucléaires», devait-il ajouter. «Nous sommes sur le bon cap pour nous assurer que la première tranche pourra être couplée au réseau en 2018.»

Huhne réagissait ainsi à l'appel de la Confederation of British Industry (BDI) adressé au nouveau gouvernement de coalition de progresser dans les réformes en matière de planification et d'énergie au cours «des six prochains mois». Il s'agissait donc de rappeler que le gouvernement avait bien l'intention de lever tous les obstacles s'opposant à la réalisation de constructions neuves: «Nous avons l'intention de remplacer la Commission de planification et d'infrastructure (IPC) mise en place par le gouvernement travailliste précédent afin de réduire les délais d'instruction des demandes de réalisation de gros projets d'infrastructure, nouvelles centrales nucléaires comprises.» Ainsi, les décisions politiques seraient prises en dernière instance par le Secrétaire d'Etat et non pas par l'IPC. «Toutes les conventions conclues par le gouvernement précédent en vue d'accélérer la procédure d'autorisation de constructions neuves seront toutefois maintenues», a assuré Chris Huhne.

Huhne n'est pas un opposant au nucléaire

Huhne a en outre précisé sur les antennes de BBC Radio 4 qu'il était en faveur d'un mix d'électricité produite à partir de plus d'énergie nucléaire, de gaz, de pétrole et d'énergies renouvelables. Huhne qui est considérée comme un opposant à l'énergie nucléaire a expliqué que ses positions sur l'énergie nucléaire avaient été jusqu'à présent mal interprétées. Son opposition au nucléaire était d'ordre strictement économique. Si des investisseurs privés se déclarent prêts à réaliser de nouvelles centrales nucléaires sans demander de subventions de l'Etat, il n'y avait pas lieu de s'y opposer.