Mesures de radioactivité de la CENAL sans surprises
Le programme de mesures de trois jours "Radiométrie aérienne" de la Centrale nationale d'alarme (CENAL) a pris fin le 28 juin 2000. La méthode de mesure permet de relever, au sol, à partir des airs, des valeurs de radioactivité intégrales sur de grandes surfaces.
Un hélicoptère Super-Puma des Forces aériennes offre ainsi la possibilité de mesurer sans lacunes une surface d'environ 70 km2 en l'espace de trois heures.
Dans le cadre du programme de cette année, et selon un système de rotation, les centrales nucléaires de Beznau et de Leibstadt, ainsi que l'Institut Paul Scherrer de Würenlingen ont été survolés et les mesures ont couvert un rayon de 20 km. Des vols de mesure ont en plus été effectués dans la région de l'ancien réacteur de recherches de Lucens (VD). Le programme de mesures 2000 a été complété par des vols au-dessus des lieux d'excavation de la NLFA (Nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes), de Sedrun (GR) et d'Amsteg (UR), ainsi qu'au Tessin, au nord de Locarno et à l'ouest du Monte Ceneri.
L'évaluation des vols de mesures n'a pas révélé de surprises. Aucune valeur élevée n'a été mesurée dans les environs des centrales nucléaires. Au contraire, le débit de dose ambiant (mesure pour l'évaluation du risque provoqué par le rayonnement ionisant par unité de temps) se situe nettement au-dessous de la moyenne suisse dans les environs des centrales nucléaires argoviennes. On s'attendait aussi à cela en raison des conditions géologiques de la région.
Dans le cadre du programme de mesures 2000, on a procédé pour la première fois à des survols des lieux d'excavation de la NLFA, à Amsteg et à Sedrun. Les mesures ont révélé des valeurs de radioactivité de même ordre que celles qui se présentent naturellement dans les environs des chantiers. Les mesures des lieux d'excavation ont été sollicitées par des géologues, car la NLFA passe à proximité de la zone de soubassement du Piz Guiv. Ce dernier est réputé être la montagne de Suisse la plus radioactive en raison de la composition de ses roches.
L'évaluation du programme de mesures au Tessin a montré une nouvelle fois des traces de dépôts de césium 137. Ce dernier s'est déposé au Tessin après le grave accident survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les valeurs de césium se situent cependant toutes dans l'ordre de grandeur de celles qui sont publiées dans les rapports de l'Office fédéral de la santé publique consacrés à la radioactivité ambiante et aux doses de radiation de Suisse.
Source
Communiqué de presse de la CENAL du 29 juin 2000