L'Usec pense à prolonger l'exploitation de son usine d'enrichissement de Paducah

L'Usec a l'intention de décider, d'ici la fin du premier semestre de 2011, si elle souhaite prolonger au-delà de mai 2012 l'exploitation de son usine d'enrichissement par diffusion gazeuse à Paducah. L'entreprise précise que sa décision dépendra de facteurs économiques. L'usine étant très gourmande en électricité, les prix du courant ont joué un rôle décisif dans la planification de ses activités futures. En ce qui concerne une exploitation postérieure à mi-2012, soit à l'expiration de son contrat avec TVO (Tennessee Valley Authority), l'Usec mène d'ores et déjà des pourparlers intenses avec la TVO et d'autres fournisseurs d'électricité.

Dans le contexte d'une poursuite de l'exploitation, l'Usec examine aussi la possibilité d'enrichir une partie des réserves d'uranium appauvri détenues par le Département américain de l'énergie (DOE). L'uranium appauvri, connu sous le nom de rejets («tails»), est un sous-produit de l'enrichissement. Compte tenu des prix actuels de l'uranium, le gouvernement pourrait réaliser un supplément de recettes appréciable grâce au ré-enrichissement d'une partie des «tails», à hauteur de la teneur de l'uranium naturel. L'Usec estime que l'enrichissement, à Paducah, d'uranium appauvri diminuerait les coûts d'évacuation pour le DOE. La part de «l'uranium naturel» ainsi fabriqué ne correspondrait qu'à 2,5 % environ des besoins dans le monde et ne risquerait donc pas de porter atteinte à l'industrie américaine de l'uranium.