L’Usec conclut des contrats à long terme avec les Etats-Unis et la Russie

Selon le mémorandum, le DOE travaillera en étroite collaboration avec l'Usec sur le développement et la construction d'une usine d'enrichissement équipée de centrifugeuses avancées. Le DOE et l'Usec vont élaborer rapidement à cette fin un nouvel accord de recherche et développement et instituer un comité d'accompagnement des travaux. En attendant la mise en service de cette installation à centrifugation, l'Usec continuera d'exploiter l'usine de Paducah dans le Kentucky, qui utilise le procédé de la diffusion gazeuse. L'Usec s'engage à maintenir une capacité minimale annuelle de 3,5 millions d'unités de travail de séparation. Par ailleurs, avec le soutien du DOE et dans le cadre du programme Mégatonnes contre mégawatts, l'Usec commandera et prendra à sa charge d'ici 2013 de l'uranium faiblement enrichi produit par la dilution d'au moins 30 tonnes par an de matières nucléaires militaires russes. Le mémorandum précise d'autre part comment décontaminer d'ici octobre 2003 de l'uranium naturel probablement contaminé par du technétium, uranium qui se trouve encore sur le site de Portsmouth (Ohio). Selon des décisions antérieures, les activités de stockage et manutention de combustible devraient y cesser cet été.
Après la signature du mémorandum, les gouvernements américain et russe ont approuvé la mise en œuvre d'un accord complémentaire entre l'Usec et son partenaire russe, la Tenex. Cet accord permet l'application d'une politique de prix flexible dans le cadre du programme Mégatonnes contre mégawatts; il s'appliquera du 1^er janvier 2003 jusqu'à la fin du programme, en 2013. L'Usec s'engage en contrepartie à se charger d'ici 2013 de 500 tonnes d'uranium pouvant se prêter à une utilisation militaire, uranium qui sera dilué en uranium faiblement enrichi. Le remboursement sera calculé sur la base de l'évolution des prix internationaux sur le marché spot et pour des contrats à long terme. La formule à appliquer équilibrera les fluctuations à court terme du marché et garantit à la Russie des recettes d'au moins 7,5 milliards de dollars pour toute la durée du programme.