L'UE définit une stratégie de sûreté nucléaire pour l'Europe centrale et de l'Est
A la demande des Commissaires Patten et Verheugen, la Commission de l'Union européenne (UE) a adopté un document stratégique sur l'encouragement de la sûreté nucléaire, document qui contient des propositions de rationalisation de l'aide future aux pays candidats et aux nouveaux Etats indépendants (NEI) dans le domaine de l'énergie nucléaire.
Ces propositions visent à mettre de l'ordre dans les mesures et projets que l'UE réalise et finance en Europe centrale et en Europe de l'Est en vue d'y améliorer les installations nucléaires. Ce document stratégique constitue la réponse de la Commission de l'UE aux critiques formulées par le Parlement européen et la Cour des comptes à propos de ces projets. Il précise clairement les objectifs du soutien de l'UE: il s'agit d'améliorer la sûreté d'exploitation et la surveillance des autorités, d'accélérer l'arrêt définitif des réacteurs qui ne peuvent pas être amenés à un niveau de sûreté acceptable sur le plan international et de moderniser les centrales nucléaires de conception plus récente. La Commission rappelle les succès qu'elle a obtenus jusqu'à présent en Lituanie, en Bulgarie, en Slovaquie et dans les NEI, notamment en Ukraine. Elle a consacré à cette aide 913 millions d'euros de 1991 à 1999.
Pour l'assistance future, notamment dans le cadre des programmes Phare et Tacis, on utilisera désormais de nouvelles procédures pour la passation et le déroulement de contrats. Du fait du nombre limité d'entreprises qualifiées entrant en considération, il n'est souvent pas possible en effet d'appliquer les procédure normales de l'UE en matière d'appels d'offres. C'est la raison pour laquelle des contrat d'assistance de gré à gré seront conclus directement entre exploitants occidentaux et de l'Est. Ces contrats devraient porter sur plusieurs années. Le Centre commun de recherche de la Commission sera chargé du suivi technique des projets, il facilitera l'échange d'expérience et contrôlera le respect des prescriptions relatives à la non-prolifération.
Source
P.B./C.P. d'après un communiqué de la Commission de l'UE du 6 septembre 2000