L’UE convaincue par la banque de combustible
L’UE appuie le traité d’hébergement avec le Kazakhstan pour permettre la réalisation rapide du projet de banque multilatérale de combustible pour l’uranium faiblement enrichi.
A l’occasion de la 58e conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne, l’UE a confirmé dans une déclaration son intérêt pour la banque multilatérale de combustible. L’UE se déclare fermement convaincue des avantages d’une telle banque et espère que les négociations avec le Kazakhstan, le pays hôte désigné, aboutiront rapidement. L’UE a jusque là contribué au projet pour un montant de 25 millions d’euros (CHF 30 mio.) et laissé entrevoir 5 millions d’euros (CHF 6 mio.) supplémentaires.
L’objectif de la banque de combustible est de venir en aide, en cas de besoin, à des pays membres de l’AIEA qui disposent d’un programme de centrales nucléaires, mais qui ont explicitement renoncé avoir leurs propres capacités d’enrichissement d’uranium et respectent le traité de non prolifération, et dont la fourniture en uranium enrichi est interrompue. La banque de combustible fera partie de l’AIEA, qui sera chargée de sa gestion.
Financement de la banque de combustible
Le stock d’uranium faiblement enrichi conservé par la banque suffira pour fabriquer le chargement complet en combustible nucléaire d’un réacteur à eau sous pression de 1000 MW, ou pour trois recharges annuelles.
Pour couvrir les coûts d’exploitation attendus de la banque de combustible ainsi que les coûts d’achat et de livraison de l’uranium faiblement enrichi, les pays donateurs ont garanti 125 millions de dollars américains (CHF 120 mio.) et 25 millions d’euros (CHF 30 mio.). Warren Buffet, investisseur et conseiller de la fondation privée Nuclear Threat Initiative, avait promis en automne 2006 une contribution de 50 millions de dollars pour la création d’une banque de combustible, pour autant que les Etats membres de l’AIEA réunissent 100 millions de dollars supplémentaires. Cet objectif a été atteint en mars 2009, lorsque le Koweït a offert 10 millions de dollars. Auparavant, l’UE avait promis jusqu’à 33 millions de dollars, les Etats-Unis 50 millions, les Emirats arabes unis 10 millions et la Norvège 5 millions.
Source
S.Ry./T.M. d’après la déclaration de l’UE à l’occasion de la 58e conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique du 22 septembre 2014