L’Italie «abandonne» l’abandon du nucléaire

Claudio Scajola a rappelé que le gouvernement italien avait décidé de remettre le cap sur l'énergie nucléaire. Il a précisé que la mise à l'arrêt du parc italien après le référendum de 1987 avait été une «erreur monumentale» qui avait induit pour le pays des coûts directs et indirects de l'ordre de 50 milliards d'euros (75 milliards de francs).

Créer les préalables

Le gouvernement entend en premier lieu créer les préalables juridiques, administratifs et techniques de façon à permettre la mise en chantier de plusieurs centrales nucléaires au cours de la présente législature, soit avant 2013, a souligné le ministre. Pour assurer un suivi, une nouvelle autorité nationale de sûreté nucléaire sera créée; elle sera chargée de déterminer les critères liés à la sélection des sites et des technologies, les procédures d'autorisation simplifiées, les compensations, la désaffectation des installations et la gestion des déchets radioactifs.

Selon Claudio Scajola, l'objectif à long terme consiste à réintroduire en Italie un mix énergétique composé de 25% d'énergie nucléaire, 25% d'énergies renouvelables et 50% d'énergies fossiles. A l'heure actuelle, le pays dépend pour plus de 60% du gaz naturel, dont il importe la plus grande partie.

Sommet sur l'énergie en 2009

En 2009, l'Italie présidera le G8 dont font partie l'Allemagne, le Canada, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Japon, la Russie et les USA. Claudio Scajola a annoncé que l'Italie avait d'ores et déjà programmé un sommet sur l'énergie en mai 2009 afin de débattre du rôle de l'énergie nucléaire pour la croissance économique et la protection de l'environnement.