L’indice allemand du tournant énergétique à son plus bas niveau historique

L’opinion a continué à se détériorer après les élections de septembre 2013 au Parlement fédéral. L’indice DEX global a accusé un retrait de 1,7 points supplémentaires par rapport au troisième trimestre pour s’établir à son plus bas niveau historique à 92,7.

Le recul le plus marqué se trouve chez les exploitants de réseaux et les consommateurs d’énergie, fortement touchés par le tournant énergétique. Dans ces deux groupes, le DEX a reculé de plus de sept points. Dans les milieux politiques, les associations et les leaders d’opinion, l’opinion s’est légèrement améliorée pour s’établir à 116,6, soit 0,8 points de plus qu’au trimestre précédent.

«L’évolution du DEX montre que l’acceptation du tournant énergétique par l’économie s’effrite peu à peu», commente Stephan Kohler, président de la dena, à propos des dernières valeurs relevées.

«Les entreprises en Allemagne se montrent encore plus sceptiques en ce qui concerne leurs perspectives pour les douze mois à venir qu’elles ne l’étaient au troisième trimestre 2013. L’annonce de la Commission européenne, en particulier, de vouloir s’attaquer aux exceptions des industries gourmandes en énergie, a certainement contribué à la nette détérioration de l’opinion chez les consommateurs d’énergie», complète Thomas Kästner, chef du secteur Power & Utilities chez Ernst & Young. Cela ressort aussi dans l’évaluation de la compétitivité dans le futur. Celle-ci est considérée comme très négative, avec 48,9, et a encore baissé de 12,9 points par rapport au trimestre précédent (61,8).

Les demandes et les attentes vis à vis du monde politique restent inchangées après les élections

Au quatrième trimestre, les entreprises et les leaders d’opinion du monde politique et des associations ont à nouveau pu s’exprimer sur leurs attentes envers le gouvernement fédéral. L’issue des élections au Parlement fédéral n’a presque rien changé aux résultats précédents. Outre la réforme de la loi sur les énergies renouvelables (EEG), il s’agit de la création d’un nouveau design du marché de l’électricité et de l’accélération de l’extension des réseaux de distribution par le biais d’incitations plus fortes à l’investissement. Les privilèges pour les entreprises gourmandes en énergie sont toujours controversés. Tandis que près des 60% des consommateurs rejettent leur suppression, c’est le cas de seulement 9% des exploitants de réseaux.

Le DEX repose sur une enquête réalisée auprès des acteurs et des milieux concernés par le tournant énergétique en Allemagne, dans l’économie, la politique et la société. Il est publié chaque trimestre par l’Agence allemande de l’énergie (dena) et la société d’audit et de conseil Ernst & Young GmbH. 320 entreprises, communes et associations ont participé à l’enquête du quatrième trimestre 2013.