L’événement de 1999 à Shika 1 était un «incident»
«A cause de défaillances dans la culture de la sûreté», l’autorité japonaise de la sûreté nucléaire Nisa (Nuclear and Industrial Safety Agency) a classé provisoirement l’incident de criticité survenu en 1999 à la tranche 1 de la centrale nucléaire de Shika (505 MW, réacteur à eau bouillante) au niveau 2 de l’Echelle internationale de gravité des événements nucléaires Ines, échelle qui compte sept niveaux. L’événement est resté sans conséquences pour l’homme, l’environnement et les installations, mais n’a été communiqué à l’autorité qu’au milieu du mois de mars 2007.
L'incident s'est produit pendant l'arrêt annuel en juin 1999. Le réacteur était à l'arrêt, et la cuve du réacteur était ouverte. Lors d'un essai des équipements hydrauliques de commande du positionnement des barres de réglage, la pression dans une partie du système s'est tellement modifiée, suite à une fausse manipulation, que trois éléments de réglage ont été éjectés. Ceci a entraîné une réaction en chaîne autoentretenue non programmée dans le réacteur. Après 15 minutes, les opérateurs avaient à nouveau les systèmes sous contrôle. L'enquête interne a montré qu'il n'y avait eu ni endommagement de crayons combustibles, ni relâchement de matières radioactives, et que tous les systèmes avaient fonctionné de manière irréprochable. L'exploitante de l'installation, la Hokuriku Electric Power Company (Hepco), a toutefois failli à son obligation d'informer l'autorité de l'événement.
Atteinte à l'obligation de déclaration
Suite aux enseignements tirés des irrégularités, découvertes en 2002, de rapports d'inspection dans d'autres centrales nucléaires japonaises, la Nisa avait demandé le 30 novembre 2006 à Hepco de procéder elle aussi à un contrôle détaillé des procès-verbaux internes de Shika 1. Le 15 mars 2007, les contrôleurs de Hepco ont découvert l'omission de 1999 et ont rattrapé la négligence auprès de la Nisa. Les rapports techniques sur l'incident sont encore parvenus le 30 mars et le 6 avril à la Nisa. Celle-ci a alors introduit une enquête sur la négligence de l'obligation de déclaration et l'a évaluée comme défaillance de la culture de sûreté.
Source
P.B./C.P. d’après l’AIEA et NucNet du 23 avril 2007