Les groupements économiques européens en faveur d’un développement massif du parc énergétique
Pour être en mesure d’atteindre les objectifs fixés en matière climatique, l’Europe des 27 devrait construire d’ici 2020 des capacités énergétiques équivalant à 475’000 MW. Ce constat a été présenté par l’association VGB Power Tech e.V. qui regroupe les entreprises européennes de production électrique et thermique, lors de son congrès de fin septembre 2009 à Nyon.
Ainsi, 75’000 MW sont venus s’ajouter aux prévisions concernant les besoins de nouvelles capacités dont la VGB avait fait état l’année dernière. Cela s’explique essentiellement par la nécessité de remplacer, pour des raisons de vétusté, certaines capacités du domaine des énergies renouvelables - l’éolien en tête avec 40’000 MW environ à l’horizon 2020. C’est là un constat avéré, même si l’estimation actuelle des taux de croissance de la consommation d’électricité au même horizon est sensiblement inférieure aux prévisions de l’année dernière. Juste avant la crise économique, les besoins avaient en effet été estimés à 4000 TWh d’ici 2020, contre 3350 TWh aujourd’hui. Le scénario actuel en matière de production d’électricité en Europe table sur une croissance atteignant 3700 TWh.
Tous les types de production d’électricité sont nécessaires
Le présent et l’avenir montrent qu’il n’y a pas de contradiction entre les énergies renouvelables, le nucléaire et les centrales à combustible fossile, a précisé Gerd Jäger, président de la VGB Power Tech., lors du congrès. «Au contraire: tous les types de production se complètent judicieusement et les ambitions visées ne pourront être réalisées que sur des bases communes». Le développement de tous les agents énergétiques est nécessaire pour la réalisation des objectifs visés par l’Europe des 27 dans le domaine du climat (moins 21% d’émissions à l’horizon 2020). C’est pourquoi la VGB considère qu’une capacité supplémentaire de 295’000 MW est nécessaire pour les énergies renouvelables. Quant aux chantiers de nouvelles centrales nucléaires prévus dans plusieurs pays européens - dix tranches en tout - ils doivent être menés à terme sans que des installations soient mises à l’arrêt prématurément, a souligné Gerd Jäger. Enfin, dans le domaine des centrales à combustible fossile, il faut des installations ultramodernes ayant une efficience énergétique optimale et une puissance globale de quelque 170’000 MW, soit l’équivalent de 200 grandes centrales au charbon, au lignite ou au gaz.
Source
D.S./P.V. d’après un communiqué de presse de VGB Power Tech. du 23 septembre 2009