Légère hausse de la consommation énergétique suisse en 2019
Par rapport à 2018, la consommation finale d’énergie en Suisse a augmenté de 0,3% en 2019 pour s’établir à 834 210 térajoules (TJ). Cette évolution est notamment due à des conditions météorologiques moins clémentes.
La légère hausse de la consommation énergétique finale de 0,3% par rapport à l’année précédente est due avant tout au fait que les températures ont été plus fraîches en 2019. Les degrés-jours de chauffage, indicateur-clé de la consommation d’énergie à des fins de chauffage, ont augmenté de 6,1% par rapport à 2018. En 2019, d’autres facteurs, qui déterminent à long terme l’augmentation de la consommation d’énergie ont, eux aussi, gagné en importance: population résidante permanente (+0,7%), produit intérieur brut (+0,9%), parc de véhicules à moteur (+0,8%) et parc de logements également en augmentation. De leur côté, l’accroissement de l’efficacité et les effets de substitution tendent à atténuer l’augmentation de la consommation énergétique. Les analyses annuelles ex-post fourniront de plus amples informations sur les facteurs déterminants pour l’évolution de la consommation d’énergie (publication en octobre 2020).
Consommation des agents énergétiques utilisés pour le chauffage
Les températures plus fraîches de 2019 n’ont pas influé dans la même mesure sur les différents agents énergétiques utilisés pour le chauffage: la consommation de gaz naturel a connu une hausse de 2,6% alors que celle de l’huile de chauffage extra-légère a baissé de 2,3% par rapport à l’année précédente. La consommation d’électricité a elle aussi reculé, baissant de 0,8%. Ces trois agents énergétiques représentent plus de la moitié de la consommation d’énergie finale (51,5% en 2019). Comme en 2018, la valorisation énergétique des déchets industriels a augmenté. Cette valorisation a connu une hausse de 5,4% (et a représenté 1,4% de la consommation d’énergie finale en 2019). Par contre, la consommation de charbon a baissé de 11,2% et celle de coke de pétrole de 55,6%. L’utilisation d’huiles de chauffage lourdes est restée inchangée par rapport à 2018. Ces trois agents énergétiques représentent une part infime de la consommation d’énergie finale globale (
Niveau de consommation de carburant inchangé
La consommation d’essence a enregistré un léger recul (-0,8%) et celle de diesel est restée stable (+0,04%). Comme en 2018, la vente de carburants d’aviation s’est accrue (+1,0%). La consommation de carburant est demeurée à peu près inchangée par rapport à l’année précédente (+0,02%). Les carburants fossiles représentent un bon tiers de la consommation d’énergie finale globale (35,3%).
Hausse de la consommation d’énergies renouvelables
Les conditions météorologiques plus fraîches de 2019 se sont aussi répercutées sur la consommation d’énergies renouvelables utilisées pour le chauffage. Par rapport à 2018, la consommation de bois-énergie a augmenté de 1,1%. L’exploitation de la chaleur ambiante au moyen de pompes à chaleur s’est accrue de 10,2%, tout comme celle de la chaleur produite à distance (+11,2%). La consommation de chaleur solaire a aussi enregistré une hausse (+1,5%). En 2019, ces agents énergétiques représentaient 9,8% de la consommation d’énergie finale globale (4,7% pour le bois-énergie, 2,2% pour la chaleur ambiante, 2,6% pour la chaleur produite à distance et 0,3% pour la chaleur solaire).
L’utilisation directe du biogaz a augmenté de 2,7%. Si l’on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (enregistré dans les statistiques en tant que gaz), il en résulte une augmentation de la consommation de biogaz de 6,0%. En 2019, le biogaz injecté représentait 1,1% de la consommation globale de gaz.
La consommation de biocarburants a affiché une nouvelle hausse par rapport à l’année précédente (+3,7%). En 2019, les biocarburants représentaient 3,7% des ventes globales d’essence et de diesel. L’augmentation constatée s’explique par le fait que les carburants biogènes sont exonérés de l’impôt sur les huiles minérales et qu’ils peuvent être utilisés comme mesures de compensation du CO2.
Source
M.A. d’après un communiqué de presse de l’OFEN du 25 juin 2020