Le stockage intermédiaire est désormais géré par le gouvernement allemand
GNS Gesellschaft für Nuklear-Service mbH et le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Construction et de la Sécurité des réacteurs (BMUB) ont trouvé un accord concernant le transfert des activités de stockage intermédiaire de GNS à l’Etat allemand. En vertu de la loi sur la réorganisation de la responsabilité dans le domaine de la gestion nucléaire, entrée en vigueur fin 2016, le gouvernement a désormais en charge l’organisation et le financement du stockage intermédiaire et final de déchets radioactifs.
Le 1er mars 2017, GNS – une coentreprise créée par les groupes nucléaires – a fondé, en accord avec le BMUB, la société Gesellschaft für Zwischenlagerung (BGZ). Le gouvernement allemand rachètera en août 2017 l’ensemble des parts commerciales de cette nouvelle société. Les activités de celle-ci concerneront désormais à la fois les dépôts intermédiaires centraux de GNS de Gorleben et Ahaus, mais aussi à partir de 2019 les douze dépôts intermédiaires décentralisés sur les sites nucléaires. Dans le cadre d’une prochaine étape, elle sera également responsable de douze dépôts de déchets de faible et de moyenne activité issus de l’exploitation et du démantèlement de centrales nucléaires. Les 80 collaborateurs de GNS qui travaillent sur les sites des dépôts intermédiaires seront tous maintenus. A cela s’ajoutent encore les quelque 70 collaborateurs actuels du siège de GNS, à Essen, qui seront chargés des tâches administratives associées à BGZ, toujours sur le site d’Essen.
A l’issue de la cession du dépôt intermédiaire d’Essen, GNS conservera son siège ainsi que ses 450 collaborateurs. L’entreprise restera active dans d’autres secteurs commerciaux relatifs à la gestion des résidus et déchets radioactifs en Allemagne et au niveau international.
En octobre 2016, le gouvernement allemand avait adopté un projet de loi relatif au financement de la désaffectation, du démantèlement et de la gestion des centrales nucléaires. Celui-ci avait servi de base à un accord final avec les quatre énergéticiens allemands E.On Kernkraft GmbH, EnBW AG, RWE Power AG et Vattenfall AB. En vertu de celui-ci, les exploitants sont tenus de verser un montant de 23,6 milliards d’euros (CHF 25,8 mia.) dans un fonds public-privé. Ce montant comporte une prime de risque d’environ 35% qui libère les exploitants d’éventuels versements complémentaires dans le fonds et couvre notamment des risques associés aux coûts et aux intérêts.
Source
M.A./C.B. d’après des communiqués de presse du BMUB et de GNS du 5 mai 2017