Le ministre-président de la Bavière attaque vivement la politique allemande d'abandon du nucléaire

Il a déclaré ce qui suit à propos des entretiens de consensus sur l'énergie que mènent le gouvernement fédéral et l'économie électrique dans le contexte de la sortie du nucléaire, entretiens qui, de l'avis général, ont échoué: "Tout consensus suppose une discussion basée sur des faits, or le gouvernement fédéral détermine dès le départ le résultat d'un soi-disant consensus sur l'énergie en fermant les centrales nucléaires en Allemagne. Le gouvernement ne projette aucun consensus, mais un diktat idéologique au détriment de la protection de l'environnement et de la sécurité dans les domaines de la politique énergétique et de la croissance économique." Le gouvernement fédéral fait passer l'Allemagne du rôle de producteur d'électricité reconnu au niveau international à celui d'importateur d'électricité, estime M. Stoiber.
Selon le ministre-président de la Bavière, un arrêt des centrales nucléaires en Allemagne n'entraînerait non pas davantage de sûreté, mais moins de sûreté: "La sûreté des centrales nucléaires allemandes, avec la technologie pratiquée chez nous, a fixé des normes dans ce domaine à l'échelle internationale. Si nous nous séparons de l'énergie nucléaire, ce ne sont pas seulement les normes allemandes de sûreté et notre contribution à l'évolution internationale des normes de sûreté en génie nucléaire qui seront perdues. L'Allemagne affaiblirait également sa position de pays de haute technologie. Aucun autre pays de la terre n'abandonne volontairement son avancée technologique."