Le ministre allemand de l’économie ne veut toujours pas de sortie du nucléaire
Face aux prix élevés de l’énergie, le ministre fédéral allemand de l’économie Michael Glos (CSU) a exigé une nouvelle fois que la sortie du nucléaire soit abandonnée en Allemagne.
«L'arrêt anticipé des centrales nucléaires allemandes, techniquement irréprochables, serait une stupidité», a déclaré Michael Glos le 29 février 2008 au quotidien allemand Saarbrücker Zeitung. L'arrêt des centrales nucléaires coûterait à son avis encore plus cher aux consommateurs.
Comme l'a souligné Michael Glos, les centrales nucléaires sont amorties au niveau fiscal, si bien que la poursuite de leur exploitation se traduit par une baisse des prix de l'électricité. Selon lui, l'abandon de la sortie du nucléaire n'est pas une question de politique de parti, mais une question de raison. « Il s'agit également de savoir jusqu'où nous voulons nous rendre encore plus dépendants dans notre approvisionnement énergétique», a souligné le ministre, précisant qu'en abandonnant l'énergie nucléaire, l'Allemagne renoncerait aussi à des économies de CO2 de 150 millions de tonnes par an.
Il faut s'attendre à moyen et à long termes à de nouvelles augmentations des prix du pétrole, «étant donné que les nouveaux gisements pétroliers que l'on découvre ne peuvent être exploités de manière économique que pour des coûts d'extraction très élevés», a ajouté Michael Glos. «Or le prix du gaz dépend du prix du pétrole.» C'est pourquoi il est conseillé de continuer à développer les secteurs énergétiques «dans lesquels nous sommes indépendants». Les énergies renouvelables en font aussi partie, rappelle le ministre.
Michael Glos lutte pour un retrait de l'abandon du nucléaire depuis la formation fin 2005 de la «Grande coalition allemande». Il se heurte ici à l'opposition acharnée du SPD.
Source
M.A./C.P. d’après le Saarbrücker Zeitung du 29 février 2008