Le groupe V4 demande le soutien de l’UE pour développer le nucléaire

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré lors d’une rencontre avec ses homologues du V4 à Budapest que chaque pays était en droit de choisir les sources d’énergie qu’il souhaitait privilégier. L’énergie nucléaire est cruciale pour l’Europe. L’UE ne doit donc pas surréglementer ce secteur. Elle doit en revanche revoir les subventions publiques accordées pour soutenir les investissements dans le domaine énergétique, celles-ci discriminant l’énergie nucléaire.

La Commission européenne avait indiqué auparavant vouloir exclure l’énergie nucléaire des nouvelles lignes directrices en matière d’aides d’Etat pour l’énergie et la protection de l’environnement, qui doivent être approuvées en 2014. Un porte-parole de la Commission européenne a assuré que la question n’était pas de savoir si l’énergie nucléaire devait bénéficier d’aides ou non, ni d’encourager ou de décourager son utilisation dans les Etats membres. D’après le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, les aides d’Etat sont interdites, sauf si elles sont destinées à faciliter le développement de certaines activités économiques sans la mesure où celles-ci ne sont pas contraires à l’intérêt commun et ne conduisent pas à des distorsions de la concurrence.

Les Premiers ministres du V4 ont également demandé un renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité énergétique, y compris concernant l’énergie nucléaire et le gaz de schiste. Les quatre pays comptent à eux tous 14 tranches nucléaires en exploitation: six en République tchèque, quatre en Hongrie et quatre en Slovaquie. La Pologne prévoit de mettre en service deux réacteurs d’ici 2020 puis deux autres dans les cinq années qui suivront. En juillet 2013, le V4 a fondé un centre de compétence destiné à la recherche, au développement et à l’innovation en commun dans le domaine des réacteurs nucléaires de quatrième génération.