Le consortium Pulsar développe un RPS destiné aux missions sur la Lune

Dans le cadre du projet Pulsar, un concept de système énergétique à radioisotopes fonctionnant avec du plutonium 238 (le RPS) et destiné aux missions sur la lune a été présenté.

3 févr. 2025
Simulation de l’ESA Moon Village
Simulation de l’ESA Moon Village. Le projet de Pulsar participera à l’indépendance énergétique de l’Europe dans le domaine spatial.
Source: Tractebel

Le projet Pulsar, mené par Tractebel, est un projet européen de recherche et d’innovation financé par la Commission européenne dans le cadre du programme de recherche et de formation Euratom. Il vise le développement d’un Radioisotope Power System (RPS) fonctionnant avec du plutonium 238 (Pu-238), qui a pour objectif d’approvisionner en électricité et en chaleur les engins spatiaux et les astronautes dans des environnements ne bénéficiant pas d’une énergie solaire suffisante.

Le RPS, un concept innovant pour l’exploration de la Lune
Les RPS fournissent de l’énergie issue de la désintégration d’isotopes, tels que le Pu-238 et transforment la chaleur en énergie électrique utile. Cette technologie revêt une importance majeure pour les missions spatiales effectuées dans de mauvaises conditions lumineuses, telles que celles sur la Lune, a déclaré Tractebel.

Le RPS présenté en janvier 2025 est conçu par le consortium Pulsar pour alimenter un rover lunaire ou un véhicule de transport nécessitant entre 100 et 500 We. Il intègre des dispositifs de sécurité pour son lancement depuis le Centre spatial guyanais et utilise deux moteurs Stirling avancés, alimentés par une source de chaleur au Pu-238. L’utilisation de ces moteurs permet d’accroître sensiblement l’efficacité du RPS. D’après Tractebel, cette technologie pourrait permettre de multiplier par cinq l’efficacité de la conversion d’énergie par rapport aux batteries à radionucléides traditionnelles – les Radioisotope Thermoelectric Generators (RTG). Par ailleurs, son design modulaire garantit une fiabilité accrue en cas de défaillance d’un moteur, avec un rendement de conversion thermique-électrique estimé à 20%.

Le consortium Pulsar se compose d’organisations leaders des domaines de la recherche spatiale et de la technique nucléaire, dont le Centre commun de recherche (Joint Research Centre, JRC) de la Commission européenne, le Centre de recherche nucléaire (SCK CEN) belge, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) français, Inotec, ArianeGroup, Airbus Defence and Space, l’Université de Bourgogne Franche-Comté et l’entreprise de conseil Arttic.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de Tractebel-Engie du 23 janvier 20255

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