Le Canada propose officiellement un site pour Iter
Au nom du gouvernement, l’Ambassadeur du Canada, M. Rod Irwin, a remis officiellement début juin à Moscou, en présence de représentants des partenaires d’Iter ainsi que des Etats-Unis, une offre officielle de site pour le réacteur expérimental international de fusion Iter.
Cette installation, qui représente un volume d'investissements de quelque 3,7 milliards d'euros, est actuellement préparée conjointement par les programmes sur la fusion de l'Europe (Canada compris), du Japon et de la Russie. Son objectif est de montrer qu'il est techniquement possible de produire de l'énergie par fusion nucléaire.
L'offre que M. Rod Irwin a soumise à Moscou à l'occasion d'une cérémonie organisée pour l'achèvement de la phase de planification d'Iter devrait ouvrir la voie à des négociations plus étroites avec les partenaires d'Iter. La partie canadienne escompte que les entretiens se terminent d'ici à la fin de l'année prochaine par un accord international sur le financement et la construction de l'installation. Des offres de sites pour Iter sont toutefois aussi attendues de la part de la France et du Japon.
La candidature du Canada n'a pas été une surprise: il y a plus d'un an, le groupe de l'initiative "Iter Canada", groupe que soutiennent le gouvernement de la province de l'Ontario ainsi que de multiples entreprises, syndicats et universités, avait annoncé son intérêt pour le réacteur expérimental et avait fait entrevoir une offre formelle de site. Le site de Clarington qui est maintenant proposé aux partenaires d'Iter est situé à 60 km à l'est de Toronto, sur la rive nord du lac d'Ontario. Le gouvernement de la province et les communes environnantes "connaissent le projet depuis de nombreuses années et soutiennent l'implantation de l'installation sur leur territoire", indique Iter Canada. Selon un sondage, le projet bénéficierait par ailleurs d'un large soutien de la population. L'infrastructure nécessaire existe déjà largement, et le personnel spécialisé également. Comme le précise encore Iter Canada, la législation canadienne prend en considération les installations de fusion, si bien qu'Iter pourrait être autorisé sans complément dispendieux du droit en vigueur. "Nous sommes persuadés qu'Iter Canada se trouve dans une position très forte pour attirer le projet dans notre pays", a déclaré le président du groupe de l'initiative, M. Peter Barnard: "En tant qu'hôte du projet, le Canada deviendrait le centre mondial de l'excellence pour la recherche énergétique high tech. Iter serait le plus grand ?brain gain' de l'histoire technologique du Canada".
Source
M.S./C.P. d’après un communiqué de presse de l’Institut Max-Planck de la physique des plasmas du 11 juin 2001