L’Argentine et l’Arabie saoudite créent une joint venture
Deux entreprises étatiques de R&D argentine et saoudienne ont fondé la coentreprise Invania afin de soutenir le développement du programme nucléaire d’Arabie saoudite.
Le Saoudien Taqnia et l’Argentin Invap SE ont fondé la coentreprise Invania dans le cadre de l’accord de collaboration nucléaire signé par les deux pays en 2011. Invania soutiendra l’Arabie saoudite dans la mise en œuvre de son programme d’énergie nucléaire. Julio de Vido, le ministre argentin de la Planification fédérale, a annoncé la fondation de la coentreprise Invania à l’occasion de la visite d’une délégation parlementaire d’Arabie saoudite.
L’Argentine a une longue tradition de recherche et développement dans le domaine du nucléaire. La Comision Nacional de Energia Atomica (CNEA) a été fondée dès 1950. L’Argentine produit aujourd’hui près d’un dixième de son courant avec les trois réacteurs à eau lourde sous pression Atucha 1 et 2 et Embalse. La construction du prototype modulaire autochtone Carem-25 a commencé en février 2014. Le pays extrait et traite en outre son propre minerai d’uranium, enrichit du combustible et produit de l’eau lourde. Il produit par ailleurs des radio-isotopes médicaux, y compris du molybdène 99 et du cobalt 60.
Le Royaume d’Arabie saoudite veut de son côté se lancer dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire pour satisfaire la demande croissante en électricité et en eau potable. Le pays prévoit de construire 16 réacteurs nucléaires dans les 20 années à venir. De petits réacteurs du type Carem 25 pourraient être utilisés pour le dessalement de l’eau. L’Arabie saoudite a également passé des accords de coopération dans le domaine du nucléaire avec la Chine, la Corée du Sud et la France.
Source
M.A./T.M. d’après un communiqué de presse du ministère argentin de la Planification fédérale du 5 mars 2015