L’Afrique du Sud crée sa propre organisation de gestion des déchets

La législation sud-africaine, le National Radioactive Waste Disposal Act en date de 2008, prévoit la création d’une organisation chargée de la manipulation et du stockage des déchets radioactifs. Le Parlement avait entériné la loi y relative en janvier 2009. D’après l’agence de presse du nucléaire World Nuclear News (WNN), le NRWDI est actif depuis fin mars 2014 et est chargé de la gestion des déchets radioactifs produits dans les centrales nucléaires mais aussi issus des applications médicales et industrielles. Il est responsable de la conception, de la construction, de l’exploitation et de la surveillance de l’ensemble des nouveaux sites de stockage de déchets radioactifs d’Afrique du Sud.

L’entreprise South African Nuclear Energy Corporation (Necsa) exploite déjà un dépôt de déchets de faible et de moyenne activités à Vaalputs, dans la province de Nordkap. Celui-ci avait été mis en service en 1986 et héberge les déchets issus de la seule centrale nucléaire d’Afrique du Sud, composée des deux réacteurs à eau sous pression de 930 MW, Koeberg 1 et 2. En tant qu’exploitante de Koeberg, l’entreprise Eskom Holdings Ltd. finance le fonctionnement du dépôt. La responsabilité de Vaalputs est désormais entre les mains du NRWDI. A l’avenir, le combustible irradié produit à la centrale sera stocké sur le site de Koeberg. Les déchets hautement radioactifs issus des hôpitaux et de l’industrie seront en revanche conservés sur le site du dépôt de Pelindaba, de Necsa. Le ministre de l’Energie a indiqué que le NRWDI étudiait actuellement des projets concrets pour le stockage intermédiaire et final des déchets de haute activité en Afrique du Sud.