La Suisse participera à la recherche sur la génération IV
Le Conseil fédéral a décidé, le 13 avril 2005, d'adhérer à l'Accord-cadre sur la collaboration internationale en matière de recherche et de développement des systèmes d'énergie nucléaire de la génération IV.
L'adhésion à cet accord-cadre permet à la Suisse, représentée par l'Institut Paul Scherrer (PSI), de prendre une part active à cet effort mondial. Le «Generation IV International Forum» (GIF) vise à développer des réacteurs et des cycles du combustible innovants, dont certains seraient disponibles dès 2030. Ces systèmes de nature exclusivement civile devraient engendrer le moins de déchets possible, améliorer la sûreté des installations, utiliser efficacement l'énergie du combustible, tout en produisant de l'électricité à bon marché.
Les membres du GIF (dix pays, à savoir l'Afrique du Sud, l'Argentine, le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni et la Suisse, auxquels s'ajoute Euratom) ont défini quatre objectifs principaux: la durabilité de la production d'énergie et son faible impact sur l'environnement, la sûreté et la fiabilité d'exploitation, la non-prolifération ainsi que l'économie (investissements et coûts de production). Le GIF opère avec le soutien technique et juridique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le rôle du PSI
Le PSI, qui met à disposition une infrastructure de recherche et de développement de qualité, est déjà actif dans la recherche sur la technologie nucléaire. Il est intéressé en particulier à l'étude de deux des six nouvelles technologies de réacteurs: le réacteur rapide refroidi au gaz (Gas-Cooled Fast Reactor, GFR) et le réacteur à très haute température (Very-High-Temperature Reactor, VHTR). Avec l'adhésion de la Suisse à l'accord-cadre, le PSI peut prendre une part active à cet effort mondial coordonné par le GIF. De plus, ces activités de recherche de pointe permettront de former les futurs ingénieurs et chercheurs chargés d'évaluer, de construire et de faire fonctionner ces réacteurs innovants. L'adhésion à cet accord n'entraîne pas d'obligation financière pour les signataires. Les travaux de recherche effectués au PSI seront financés dans le cadre de son propre budget.
Source
M.S./C.P. d'après un communiqué de presse du Département fédéral de l'intérieur du 13 avril 2005