La Nasa cherche des idées pour un réacteur sur la lune

Le projet «Fission Surface Power» est financé par la Nasa, en collaboration avec le Département américain de l’énergie (DOE) et le Laboratoire national de l’Idaho (LNI), et a pour objectif de créer une source d’énergie durable, puissante et indépendante du soleil pour les missions qui seront menées sur la lune par la Nasa jusqu’à la fin du siècle, et potentiellement pour des missions ultérieures. Le projet complète le développement du système de réacteur à entraînement nucléaire Kilopower, achevé en 2018.

Dans l’invitation publique à remettre des propositions en date du 19 novembre 2021, l’objectif était de rechercher des idées en vue de la fabrication d’un petit réacteur de fusion pouvant fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Le Fission Surface Power devait pouvoir fournir une puissance continue de 40 kW pour au moins dix ans dans l’environnement lunaire. Il devra rentrer dans un cylindre d’un diamètre de 4 mètres et d’une longueur de 6 mètres, et peser moins de 6000 kg, car il sera envoyé sur la lune déjà monté. Par ailleurs, il devra pouvoir être démarré et arrêté sans intervention humaine. Le FSP devra pouvoir être utilisé sur le pont d’un module lunaire et être retiré du module, placé sur un rover et être transporté à un autre endroit sur la lune.

Le délai de remise des propositions est fixé au 19 février 2022. Le prix total maximum pour les marchés individuels est de 5 millions de dollars.

«La mise à disposition d'un système de puissance élevée et fiable sur la lune est la prochaine étape décisive dans l’exploration de l’espace par l’homme, et elle est à notre portée», a déclaré Sebastian Corbisiero, chef «Fission Surface Power Project» à l’INL.

Jim Reuter, du Space Technology Mission Directorate de la Nasa, a déclaré que l’énergie serait la clé de l’exploration spatiale dans le futur. «Je pense que la fission nucléaire apportera une contribution majeure à nos projets en matière d’approvisionnement énergétique sur la lune et sur Mars, et encouragera les innovations pour les applications ici, sur Terre», estime Jim Reuter.