La Finlande croit en l’avenir de l’énergie nucléaire

Alors qu'en Asie et en Europe de l'Est, plus d'une trentaine de nouvelles tranches nucléaires sont en construction, aucun projet de ce type n'existait plus en Occident depuis longtemps. Le Parlement a pris sa décision par 107 voix contre 92, rejoignant ainsi le gouvernement qui, le 17 janvier de cette année, avait recommandé d'accepter la demande correspondante de construction présentée par l'entreprise d'électricité TVO. Le projet porte sur une centrale avec réacteur à eau légère qui sera aménagée à Olkiluoto ou à Loviisa, où se trouvent déjà les quatre tranches nucléaires du pays.
La décision de la Finlande est la réponse logique à l'exigence politique de parvenir à couvrir les besoins croissants en électricité de manière économique et sans émissions supplémentaires de gaz à effet de serre et de diminuer en même temps la dépendance des importations dans le secteur de l'énergie. La part du nucléaire dans la production totale d'électricité de la Finlande a progressé l'année dernière de 27% à 30%.
La Finlande joue un rôle de pionnier au niveau mondial dans le domaine de la gestion des déchets nucléaires également. Loviisa et Olkiluoto sont équipées chacune d'un dépôt définitif pour déchets de faible et de moyenne activité, et une solution a été trouvée pour les assemblages combustibles usés de haute activité. Le Parlement a en effet approuvé l'année dernière le principe de la construction d'un dépôt final géologique à Olkiluoto, confirmant ainsi une décision correspondante du gouvernement de fin 2000. La commune concernée d'Eurajoki a approuvé elle aussi le projet. La construction de ce dépôt final géologique devrait commencer après 2010, sa mise en service étant prévue pour 2020.