La Chine et la Grande-Bretagne renforcent leur collaboration
La Chine et la Grande-Bretagne ont conclu un accord sans précédent dans le domaine de l’utilisation civile de l’énergie nucléaire. Celui-ci autorise les entreprises chinoises à posséder et construire de nouvelles centrales nucléaires en Grande-Bretagne dans la mesure où celles-ci respectent la réglementation britannique, stricte.
Conformément à la déclaration d’intention signée le 18 octobre 2013, les gouvernements britannique et chinois souhaitent davantage collaborer dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Le Département de l’énergie et du changement climatique (DECC) et l’Autorité chinoise de l’énergie atomique (CAEA) ont également conclu une déclaration d’intention indépendante avec International Nuclear Services Ltd. (INS), une filiale de l’autorité britannique du démantèlement nucléaire (NDA), et avec China National Nuclear Corporation (CNNC). Cette déclaration porte sur la collaboration dans les domaines du cycle du combustible, de la désaffectation, de la gestion des déchets radioactifs, de la recherche et du développement techniques ainsi que de la formation du personnel.
L’intégration croissante de la Chine a été saluée
Dans le cadre d’une déclaration commune des deux pays, le gouvernement britannique s’est félicité des investissements et participations d’entreprises chinoises dans le projet Hinkley Point C ainsi que, de manière générale, de l’engagement progressif de la Chine dans le programme de nouvelles constructions britanniques. En effet, cette participation pourrait à terme se traduire par la construction d’autres sites nucléaires et éventuellement l’utilisation de la technologie de réacteur chinoise, dans la mesure où la réglementation britannique, stricte, est respectée. Le gouvernement chinois a de son côté qualifié la Grande-Bretagne de «partenaire privilégié» pour le développement de l’énergie nucléaire en Chine.
Il n’est pas dit si l’accord peut conduire à des changements de propriété dans le cadre du projet Hinkley Point. Celui d’octobre 2013 stipule qu’EDF SA pourrait racheter une part comprise entre 45 et 50%. Les autres partenaires sont Areva SA (10%) ainsi que les entreprises chinoises China General Nuclear Corporation (CGN) et CNNC, qui souhaiteraient détenir à elles deux entre 30 et 40% du projet. Les discussions sont encore ouvertes concernant d’autres investisseurs.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué de presse du DECC, une déclaration commune et une déclaration d’intention du 17 juin 2014