Kazakhstan: feu vert pour la production pilote à la mine d’uranium Inkai 3

D’après Kasatomprom, la mine d’Inkai est un des plus importants gisements d’uranium du Kazakhstan. Elle se trouve dans la région du Turkestan, dans le sud du pays. Une coentreprise composée du Canadien Cameco et de Kasatomprom extrait déjà de l’uranium à Inkai 1. À l’issue de négociations avec le ministère kazakh de l’Énergie, Kasatomprom a «signé un nouvel accord relatif à l’utilisation du sous-sol en vue d’une production pilote à la mine Inkai 3». Le procédé d’extraction par dissolution sera utilisé pour ce gisement (cf. ci-dessous). «Le lancement de la production pilote à Inkai 3 contribuera au développement social et économique de la région du Turkestan», estime Kasatomprom. Il a été autorisé pour une durée de quatre ans, au maximum, et pour une quantité totale d’extraction d’uranium métal de 701 tonnes. Kasatomprom estime les ressources en uranium d’Inkai 3 à 83’100 tonnes.

L’extraction par dissolution préserve l’environnement
Le Kazakhstan est le plus gros producteur d’uranium au monde. L’extraction d’uranium pratiquée dans le pays repose essentiellement sur le principe de l’extraction par dissolution. Dans le cadre du procédé de lixiviation in situ (en anglais: in situ leaching ISL, ou in situ recovery ISR), des solutions aqueuses contenant de l’uranium sont injectées dans le sous-sol au moyen de puits injecteurs. Cette solution est ensuite à nouveau pompée et à la sortie du puits producteur, il n’y a plus qu’à séparer les minéraux cibles (ici l’uranium) du reste. La World Nuclear Association (WNA) considère ce mode d’extraction de l’uranium comme sûr et respectueux de l’environnement en raison de l’absence de terrils et de résidus de roche.