Japon: plus qu'une seule centrale nucléaire en exploitation

C'est afin de procéder à des travaux de révision programmés que la Tepco (Tokyo Electric Power Company) a arrêté le 26 mars 2012 la dernière de ses unités encore en service, à savoir Kashiwazaki-Kariwa 6. Seule Tomari 3 (de l'électricien Hokkaido Electric Power Company) reste ainsi couplée au réseau, mais elle sera à son tour déconnectée début mai en vue d'une révision périodique.

L'ensemble du parc nucléaire japonais ne pourra être recouplé au réseau qu'après avoir passé un test de stress. La Nisa (Nuclear and Industrial Safety Agency) a d'ores et déjà récolté 16 rapports sur le test en question. Elle en a accepté deux; l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en a contrôlé les résultats à son tour. Il s'agit en l'espèce des rapports relatifs aux deux tranches Ohi 3 et 4. Mais la décision du redémarrage d'une centrale nucléaire appartient au final au gouverneur de la préfecture d'implantation qui peut fort bien refuser, même si les autorités nationales ont préalablement donné leur feu vert.

Blocage de la réorganisation de l'autorité de surveillance

Après l'accident de réacteur, le gouvernement s'était dit prêt à créer une nouvelle autorité de surveillance nucléaire qui soit détachée du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti) pour être rattachée au ministère de l'Environnement. Il était prévu de regrouper les sections nucléaires de la Nisa et de la NSC (Nuclear Safety Commission) au sein de la nouvelle autorité d'ici au mois d'avril 2012. Or selon les indications fournies par le Japan Atomic Industrial Forum (Jaif), les pourparlers menés en cette affaire entre le parti gouvernemental et l'opposition seraient au point mort.