Japon: l’AIEA atteste la sécurité des plans de gestion de la terre à Fukushima
Dans le cadre des travaux de décontamination qui ont suivi l’accident de réacteur de Fukushima, de la terre et des cendres issus de la combustion des matériaux organiques ont été enlevés. Cette terre et ces cendres doivent désormais soit être revalorisées soit être éliminées définitivement. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a examiné les projets du Japon, et considère qu’ils sont sûrs.
D’après l’AIEA, «Environ 13 millions de mètres cubes de terre et 300’000 mètres cubes de cendres issues de l’incinération de matières organiques ont été enlevés lors des activités de décontamination menées dans la préfecture de Fukushima» suite à l'accident de Fukushima-Daiichi. Actuellement, ces matériaux sont stockés dans une installation d’entreposage près des villes d’Okuma et de Futaba.
D’après l’AIEA, la terre sera transportée et réutilisée à la fois à l’intérieur et en dehors de la préfecture de Fukushima, et la terre restante fera l’objet d’un stockage définitif en dehors de la préfecture d’ici à 2045. Le Japon prévoit de recycler environ 75% de la terre enlevée – celle qui présente de faibles niveaux de radioactivité – pour l’utiliser dans des ouvrages de génie civil, notamment des terre-pleins pour les routes, les voies ferrées, les digues, les sites de traitement des déchets, les ouvrages de protection côtière, les terres agricoles et les terres remises en culture. «La partie restante de la terre qui n’est pas recyclable sera stockée définitivement. Le Japon a l’intention de confirmer sa sélection de sites et son processus de stockage définitif en 2025.»
Les hommes et l’environnement seront protégés
Le ministère japonais de l’Environnement avait demandé en octobre 2022 à l’AIEA de procéder à un examen de sécurité objectif de la stratégie de recyclage et de gestion. Suite à cela, des collaborateurs de l’AIEA et des experts internationaux avaient réalisé un examen de la sécurité de 16 mois, dans le cadre de trois missions d’experts. Cet examen prenait en compte des aspects techniques mais aussi sociaux. Le 10 septembre 2024, l’AIEA a publié le rapport d’examen y relatif, dans lequel les experts arrivent à la conclusion que la stratégie est conforme aux normes de sécurité de l’agence concernant la protection de l’homme et de l’environnement. «Le recyclage et le stockage définitif de la terre contribuent à la remise en état des zones touchées par l’accident», a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, qui estime que l’approche proactive adoptée par le ministère de l’Environnement pour assurer la gestion de la terre et des déchets enlevés lors des activités de décontamination témoigne de la volonté de garantir la sûreté, de protéger la santé publique et de promouvoir la durabilité environnementale dans la préfecture de Fukushima et au-delà.
Source
B.G./C.B. d’après un communiqué de presse de l’AIEA du 10 septembre 2024