Japon: échec au tribunal de l’arrêt de Shika 2

La plainte initiale contre l’exploitante de la tranche nucléaire de Shika 2 avait été présentée en 1999 par un groupe de citoyens japonais. Elle exigeait l’arrêt de l’installation en avançant comme argument des questions de sécurité en cas de tremblement de terre. Selon le Japan Atomic Industrial Forum, le groupe de citoyens antinucléaires va très probablement présenter un recours contre cette décision du Tribunal suprême.

Hokuriku Electric Power Co. avait annoncé en novembre 2007 qu’elle allait moderniser les centrales de Shika 1 et 2 afin d’améliorer encore les marges de sécurité en matière de protection sismique. Cette décision avait été prise à la suite du grave tremblement de terre du 16 juillet 2007 sur la côte ouest du Japon, ainsi que des dispositions prises par les autorités de sûreté en 2006. Les travaux de rééquipement de Shika 2 sont achevés depuis mars 2008, indique l’exploitante dans son rapport annuel 2008.

Shika 2 a été couplée pour la première fois au réseau le 4 juillet 2005. Une inspection de sécurité en juillet 2006 avait permis de détecter des pales cassées dans le rotor d’une turbine, et le réacteur avait ensuite été mis à l’arrêt. L’exploitante avait l’intention de remettre en service l’installation en mai 2007 après réparation. Mais un incident de criticité, déjà survenu en 1999 dans la centrale de Shika 1, s’est reproduit en mars 2007 dans cette installation, si bien que Shika 2 n’a pu être remise en service qu’en mars 2008. Shika 1 n’est toujours pas couplée au réseau. Les efforts entrepris pour préserver l’ensemble des autorisations de remise en service se poursuivent, précise l’exploitante.