IFSN: «Le risque d’explosions dues à l’hydrogène près des piscines de combustible est faible»

Des explosions dues à l’hydrogène peuvent être exclues dans les piscines de combustible des centrales nucléaires suisses, et ce durant les trois premiers jours suivant un séisme d’une fréquence de 10’000 ans. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) l’a constaté sur la base des analyses suivant l’accident nucléaire de Fukushima.

5 mars 2013

L’IFSN avait enjoint les exploitants le 5 mai 2011 à évaluer la protection contre une combustion et une explosion rapide d’hydrogène dans le secteur de toutes les piscines d’assemblages combustibles. Les exploitants ont dû démontrer qu’un état sûr reste garanti pendant trois jours au moins sans l’aide de moyens de secours externes. Du point de vue de l’IFSN, ce laps de temps est suffisant pour maîtriser ensuite l’incident à l’aide de mesures de gestion d’accidents.

Au terme de l’évaluation des preuves apportées par les exploitants, l’IFSN a conclu que le risque d’une explosion due à l’hydrogène peut être exclu dans les piscines de combustible des centrales nucléaires suisses, et ce durant les trois premiers jours suivant un séisme majeur. Selon l’IFSN, l’état sûr de l’installation concernée resterait garanti sans intervention externe pendant cette durée. Pour l’évaluation du déroulement de l’accident, un séisme d’une fréquence de 10’000 ans a été supposé, assorti d’une perte de l’alimentation électrique non protégée, les systèmes de sauvegarde bunkérisés étant en revanche disponibles.

Il y a risque d’explosion d’hydrogène dès lors que le combustible n’est plus immergé. Selon l’IFSN, tant que les assemblages combustibles restent recouverts d’eau les premiers jours, les quantités d’hydrogène sont trop faibles pour produire un mélange inflammable dans l’atmosphère de la piscine de stockage. Des mesures de gestion d’accidents peuvent ensuite remettre en fonction le refroidissement des piscines d’assemblages combustibles. La durée prise en compte est suffisante pour empêcher la mise hors de l’eau des éléments combustibles, cette situation générant en effet une oxydation des gaines d’assemblages et la formation d’hydrogène.

«L’IFSN privilégie en général la prévention d’incidents graves aux mesures pour la maîtrise des conséquences. Cela vaut en particulier pour les piscines d’assemblages combustibles. Des mesures préventives efficaces sont ici réalisables avec un effort proportionné», a précisé Ralph Schulz, chef du domaine spécialisé Analyses de sécurité de l’IFSN, lors de la présentation des résultats de l’évaluation.

Source

M.A./P.V. d’après un communiqué de presse de l’IFSN du 26 février 2013

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