Grande-Bretagne: de nouveaux dépôts pour les déchets radioactifs

Deux chambres du dépôt souterrain ont été achevées sur le site de Dounreay pour les déchets solides faiblement radioactifs. A Berkeley, c’est en revanche un nouveau centre de stockage intermédiaire pour les déchets moyennement actifs qui est entré en service. La centrale nucléaire de Berkeley est en cours de désaffectation sur ce site situé dans le sud de l’Angleterre. Les deux réacteurs Magnox refroidis au gaz et fonctionnant à l’uranium naturel ont été connectés au réseau jusqu’en 1989. En 2010, les deux bâtiments de réacteur ont été placés en mode d’entreposage sécurisé (safestore-status). Le démantèlement définitif aura probablement lieu en 2074, lorsque la radioactivité des composants entreposés sur le site aura suffisamment décru. Le centre de stockage intermédiaire pour les déchets moyennement actifs maintenant en service pourra accueillir jusqu’à 850 emballages, qui y seront conservés jusqu’à la mise en service du dépôt en couches géologiques central de Grande-Bretagne actuellement en projet.

A Dounreay, en Ecosse, 243'000 m³ de roches ont été extraites depuis novembre 2011 pour construire les deux chambres souterraines. L’entreprise de construction Graham Construction a remis les clés à Dounreay Site Restoration Ltd. le 15 mai 2014. Selon l’agence de presse du nucléaire World Nuclear News (WNN), le coût de construction de la première chambre et de son bâtiment annexe s’est élevé à 20 millions de livres sterling (CHF 30 mio.). Une fois les autorisations encore en attente délivrées par les autorités, les premiers conteneurs de stockage de déchets faiblement actifs seront déposés en 2014. Six chambres similaires au total doivent être construites à Dounreay. Elles pourront accueillir un total de 175'000 m³ de déchets faiblement actifs. Le démantèlement de l’ensemble des installations du site de Dounreay, dont des réacteurs rapides expérimentaux, s’achèvera en 2025. Tous les déchets faiblement actifs seront transférés dans le dépôt à long terme, pour ensuite le fermer et le surveiller pendant 300 ans.