GNEP: annulation de la partie américaine
Le Département américain de l’énergie DOE a supprimé officiellement la partie nationale de la Global Nuclear Energy Partnership (GNEP). Selon le projet de budget 2010, le DOE entend poursuivre à la place une stratégie «à long terme et fondée sur des bases scientifiques» de recherche et développement sur le cycle du combustible nucléaire susceptible d’aboutir à des «technologies de transformation».
Le DOE a annulé en juin 2009 les travaux préparatoires de l’expertise environnementale pour le programme GNEP que l’ancien président américain George W. Bush avait lancé début 2006. Selon un extrait du Registre fédéral américain du 29 juin 2009, qui correspond à la Feuille fédérale suisse, le DOE a décidé de ne pas poursuivre le développement du retraitement commercial dans le pays. Or ceci constituait justement l’objectif principal de la partie américaine de l’initiative GNEP, constate le DOE dans le Registre fédéral. Selon ce document, l’Omnibus Appropriations Act de 2009 met à disposition une somme de 145 millions de dollars (156 millions de francs suisses) pour la recherche et développement sur des cycles du combustible nucléaire résistants en matière de prolifération et sur des stratégies de traitement des déchets.
L’objectif de l’initiative GNEP porte sur le développement de cycles du combustible avancés avec recyclage et réacteurs permettant de créer les conditions techniques et politiques nécessaires pour l’extension internationale de l’énergie nucléaire tout en minimisant le danger de son détournement pour la fabrication d’armes nucléaires. Le programme comporte deux parties: une composante nationale, qui vise le développement économique et le retraitement de combustible nucléaire aux Etats-Unis – partie qui vient donc d’être supprimée – et une composante internationale qui vise un cycle du combustible fermé et compte actuellement 25 membres (Arménie, Australie, Bulgarie, Canada, Chine, Corée du Sud, Estonie, France, Ghana, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Lituanie, Maroc, Oman, Pologne, Roumanie, Russie, Sénégal, Slovénie, Ukraine et USA). On ne sait pas encore ce qu’il va advenir de la partie internationale du GNEP.
Source
M.A./C.P. d’après le Federal Register du 29 juin et Nucleonics Week du 13 août 2009