Garona: feu vert, sous condition
La centrale nucléaire à l’arrêt Santa Maria de Garona sera reconnectée au réseau dans la mesure où l’exploitante Nuclenor SA respecte certaines conditions. Telles sont les recommandations de l’autorité de sûreté nucléaire espagnole, le Consejo de Seguridad Nuclear (CSN).
Nuclenor avait déconnecté du réseau Santa Maria de Garona (BWR, 446 MW) début juillet 2013 en raison d’un nouvel impôt rétroactif sur la production d’énergie et les assemblages combustibles usés. Elle avait ensuite remis une demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation à l’été 2014. Cela avait rendu possible la révision de l’ordonnance sur les installations nucléaires et radioactives de février 2014, qui permet aux exploitants de demander le renouvellement de l’autorisation d’exploitation d’une centrale nucléaire espagnole déconnectée du réseau pour des raisons autres que des raisons de sécurité ou de radioprotection.
Le 8 février 2017, le CSN s’est prononcé par quatre voix contre une pour la remise en service de Santa Maria de Garona, sous condition. Le ministère de l’Industrie, de l’Energie et du Tourisme espagnol dispose désormais de six mois pour autoriser, ou refuser, le redémarrage de l’installation. En cas de décision positive, la centrale pourrait ainsi produire de l’électricité jusqu’au 2 mars 2031. Cela correspond au moment où elle atteindra ses 60 ans d’exploitation. Santa María de Garoña serait alors la première centrale nucléaire espagnole à fonctionner plus de 40 ans.
La plupart des conditions demandées par le CSN se basent sur les connaissances acquises suite à l’accident de réacteur de Fukushima-Daiichi de 2011 et aux tests de résistance qui ont suivi. Deux conditions supplémentaires doivent également être respectées: l’une avant le rechargement du combustible et l’autre avant la remise en service. Nuclenor a déclaré qu’elle analyserait l’ensemble des aspects de la prise de position du CSN et qu’elle tiendrait également compte d’autres facteurs avant de se prononcer sur l’avenir de la centrale.
Source
M.A./C.B. d’après des communiqués de presse du CSN et de Nuclenor du 8 février 2017