Fukushima: Tepco reconnaît des erreurs
L’exploitant japonais de centrales nucléaires Tokyo Electric Power Company (Tepco) a admis le 12 octobre 2012 dans une prise de position que l’accident de réacteur à Fukushima-Daiichi en mars 2011 aurait pu être évité. L’entreprise savait longtemps avant l’accident que des améliorations des mesures de sécurité étaient nécessaires.
Sous la direction de Naomi Hirose, nouveau président de Tepco, le groupe de travail interne a écrit dans une prise de position que la crainte de conséquences politiques, économiques et légales avait poussé Tepco à renoncer à l’amélioration des mesures de sécurité dans ses centrales nucléaires. L’entreprise craignait aussi un renforcement du mouvement antinucléaire et des dérangements dans l’exploitation de la centrale. Tepco a dans le même temps admis pour la première fois avoir intentionnellement minimisé les risques de dangers naturels.
Tepco souhaite désormais en priorité développer une nouvelle culture de la sûreté, qui reposera sur le principe de barrières multiples contre les événements extérieurs. Les recommandations des nombreux rapports de groupes d’experts externes seront en même temps mises en application. Dans son rapport final de juillet 2012, une commission d’enquête mandatée par le gouvernement japonais avait déjà qualifié d’évitable l’accident de réacteur à Fukushima-Daiichi en mars 2011.
Source
D.S./T.M. d’après le rapport de Tepco du 12 octobre, «Nuclear Reform Special Task Force», et NucNet, le 15 octobre 2012