Fukushima: les tests concernant le mur de glace sont en cours

Le principal problème concernant l’élimination des dommages sur le site de Fukushima-Daiichi est l’écoulement quotidien de quelque 400 m³ d’eaux souterraines sur le terrain de l’installation (estimation de Tokyo Electric Power Company, Tepco). En effet, cette eau est contaminée en raison des fuites présentes dans l’installation, et doit, tout comme l’eau de refroidissement, être traitée et entreposée. Tepco entend résoudre le problème des quantités d’eau stockée en constante augmentation grâce au fait qu’aujourd’hui déjà, une grande partie des eaux souterraines est pompée et déviée autour de l’installation. De plus, elle prévoit de geler le sol à l’aide d’un fluide de refroidissement à la périphérie supérieure de l’aire, côté terre; cette méthode permet de rendre le sol imperméable aux infiltrations. Elle est utilisée depuis longtemps pour la construction de tunnels.

L’Agency for Natural Resources and Energy (ANRE) a indiqué le 27 mars 2014 que le premier test avait été effectué mi-mars 2014. Tepco utilise ici des parois protectrices de dimensions 10x10 m qui s’enfoncent dans le sol. Une fois les tests évalués, les «murs» réels seront montés à partir de juin 2014. Les travaux de protection de l’ensemble de l’aire de la centrale contre l’écoulement des eaux souterraines seront effectués jusqu’à mi-2015. Pour pouvoir geler le sol, des tuyaux sont placés à intervalles réguliers dans celui-ci. Un liquide de refroidissement à une température sensiblement inférieure à 0°C sera ensuite versé à l’intérieur de ces tuyaux. La longueur des murs sera de 1,5 km environ pour un volume de 70’000 m³.

L’association de pêcheurs favorable au détournement des eaux souterraines

Le 25 mars 2014, l’association de pêcheurs de la préfecture de Fukushima s’est dite favorable au projet de Tepco concernant le détournement dans la mer des eaux souterraines qui s’écoulent sur le terrain de la centrale. Elle a demandé à Tepco et aux autorités de respecter les conditions en vigueur en matière de radioprotection lors de la mise en œuvre de cette mesure. Les eaux souterraines doivent être pompées au-dessus de l’installation et être versées dans les 12 réservoirs mis à disposition. Le rayonnement de cette eau fera l’objet de mesures et celle-ci sera déversée dans la mer uniquement si les valeurs obtenues sont inférieures aux valeurs limites fixées. L’association de pêcheurs a également demandé à Tepco d’informer la population de cette mesure afin d’éviter d’entacher encore davantage la réputation des pêcheurs.