Franchissement d’une nouvelle étape dans la recherche sur la fusion

Le contrôle de la réaction de fusion constitue un des principaux défis techniques dans le cadre du développement des réacteurs de fusion. Aucune matière au monde n’est en mesure de résister au plasma dont la température est supérieure à 100 millions de degrés Celsius. Pour cette raison, le plasma est confiné dans une chambre de combustion grâce à des champs magnétiques toroïdaux. Mais ce confinement magnétique seul ne suffit pas à empêcher le contact avec la paroi sur une période prolongée, et même dans celui-ci, de nombreuses instabilités peuvent survenir. Différents modes et ondes se forment, auxquels vient encore s’ajouter la pression élevée du courant de plasma hautement énergétique et confiné magnétiquement. Il avait été mis en évidence que ces instabilités parasites pouvaient être atténuées, voire même éliminées, par des champs parasites à résonance magnétique introduits spécifiquement.

Une autre méthode prometteuse a désormais été développée dans le cadre d’une collaboration avec plusieurs chercheurs chinois. En effet, l’équipe dirigée par Yunfeng Liang et qui travaille sur le nouveau tokamak supraconducteur East à Hefei, en Chine, a réussi à contenir encore davantage les décharges à l’aide d’ondes radioélectriques haute fréquence, ce qui a donné lieu à un nouveau record: «Nous avons réussi à générer une impulsion de plasma en mode de confinement dit «mode H» sur une durée de 30 secondes. Il s’agit d’un plasma possédant de meilleures propriétés de confinement et qui fait l’objet de recherches poussées dans le cadre du développement d’Iter», expliquait Yunfeng Liang.