France: publication d'une nouvelle étude sur la leucémie de l'enfant

L'ASN a mis en place, en 2008, un groupe de travail interdisciplinaire sous la direction du professeur Danièle Sommelet, à la suite de la publication de l'étude allemande KiKK («deutsche Epidemiologische Studie zu Kinderkrebs in der Umgebung von Kernkraftwerken») en 2007 (Bulletin 1/2008). Ce groupe avait pour mission de procéder à l'analyse des causes possibles ou suspectées des leucémies de l'enfant et des études en cours au niveau national et international. Après une présentation de l'état actuel des connaissances, le rapport du groupe montre que ces connaissances ne permettent pas de conclure à l'existence d'un lien entre les leucémies de l'enfant et la proximité d'une installation nucléaire, bien que certaines études aient semblé le démontrer.

Le rapport formule de nombreuses recommandations visant à

• soutenir la recherche et les études épidémiologiques sur les effets des facteurs génétiques et environnementaux potentiels,
• préciser les conditions requises pour la poursuite d'investigations épidémiologiques autour des sites nucléaires, et à
• renforcer l'information de la population par une communication claire, en dépit des incertitudes scientifiques.

Au vu de ces recommandations, la DGS et l'Institut National du Cancer (INCa) ont inscrit au Plan cancer la création d'un nouveau groupe de travail sur l'information et la communication qui aura pour objectif de mieux comprendre les attentes de la population et de mieux l'informer sur les cancers. Par ailleurs, à la demande de la DGS, l'INCa va définir un programme d'études et de recherches coordonné avec les partenaires concernés. A l'initiative de Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), on procédera en outre à une évaluation des méthodes utilisées dans les études épidémiologiques s'intéressant au risque de leucémies de l'enfant autour des installations nucléaires, avec l'objectif de parvenir à un consensus international sur le plan méthodologique. Enfin, l'ASN, la DGS et la DGPR ont décidé de mettre en place un comité de suivi pluraliste de ces différentes mesures.