Examens en vue de l’exploitation à long terme de Cernavoda
Une équipe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a étudié la sécurité d’exploitation à long terme de la centrale nucléaire de Cernavoda dans le cadre d’une mission SALTO (Questions de sûreté concernant l’exploitation à long terme).
Onze experts de l’AIEA ont effectué une mission SALTO préparatoire du 11 au 19 février 2020. Ils ont étudié la prévention, l’organisation et les programmes relatifs à l’exploitation à long terme de la centrale nucléaire de Cernavoda (2x PHWR, 650 MW chacun). La tranche Cernavoda 1, la plus ancienne de la centrale, était au cœur de la mission, menée à la demande de la propriétaire et exploitante de Cernavoda, l’entreprise publique roumaine Societatea Nationala Nuclearelectrica SA. Le réacteur a été mis en service commercial en 1996. Et la tranche 2, du même type, en 2007. À elles deux, ces installations fournissent environ 17% de la production d'électricité roumaine. L’entreprise prévoit de porter la durée de fonctionnement de Cernavoda 1 à 60 ans.
Durant la mission, l’AIEA a identifié plusieurs bonnes pratiques, telles que l’utilisation de l’expérience partagée au sein du groupe des propriétaires de réacteurs Candu afin d’améliorer la sécurité, la mise en œuvre réussie d’un programme de mesures de correction à long terme, et le recours à une approche pédagogique dynamique pour les travaux non récurrents.
D'après l'équipe SALTO, les collaborateurs de Cernavoda devraient toutefois améliorer leur stratégie à long terme en couvrant toutes les activités indispensables à la préparation d’une exploitation sûre à long terme. Une méthode, qui permettra de déterminer la marge de manœuvre inhérente aux structures et composants dans le cadre d'un contrôle adapté de la gestion du vieillissement et qui devrait également être développée et mise en œuvre.
Suite à la mission SALTO préparatoire, l’équipe d’experts de l’AIEA a remis un projet de rapport sur lequel peuvent désormais prendre position la direction de la centrale ainsi que l'autorité de sûreté nucléaire du pays (Commission for Nuclear Activities Control, CNCAN). L’AIEA a fait savoir que le rapport final sera remis à la direction de la centrale, à la CNCAN et au gouvernement roumain dans trois mois.
Source
M.A./C.B. d'après un communiqué de presse de l’AIEA du 19 février 2020